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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Parti de l’AS Monaco dans un relatif anonymat en août 2021, Enzo Millot s’est depuis fait un nom en Bundesliga, dans les rangs du VfB Stuttgart. Aujourd’hui facile sur les terrains allemands, il avoue en revanche avoir rencontré une grosse difficulté outre-Rhin.
À l’instar d’Eliesse Ben Seghir ou Maghnes Akliouche, il aurait pu exploser sous les couleurs de l’AS Monaco, son club formateur. En tout cas, Enzo Millot semblait clairement disposer du talent nécessaire pour y parvenir. Or, contrairement à ses deux homologues, lui a choisi de quitter très tôt le club de la Principauté, avec lequel il n’avait jusque-là effectué que trois apparitions, pour rejoindre l’Allemagne.
Enzo Millot se livre sur son adaptation délicate en Allemagne
Convoité par plusieurs clubs durant l’été 2021, Millot a fini par être transféré au VfB Stuttgart. Pour cela, le club de Bundesliga a dû débourser moins de deux millions d’euros, ce qui apparait aujourd’hui comme un montant dérisoire. Le jeune milieu de terrain n’aurait quant à lui pas été difficile à convaincre. C’est en tout cas ce qu’il suggérait dans une interview accordée il y a quelques mois à Onze Mondial :
Enzo Millot : J’ai pensé à rester à Monaco, mais l’Allemagne est une belle destination. La Bundesliga est un très grand championnat avec de l’espace et des possibilités pour les jeunes. On peut attaquer, marquer, faire marquer… Je sentais que je pouvais éclore en Allemagne. Quand j’étais devant ma télé, je ressentais toujours du plaisir à regarder les matches. Du coup, je me suis dit, « Pourquoi pas moi ? »
Cela dit, l’international Espoirs ne s’est pas tout de suite imposé dans sa nouvelle équipe. La faute à une blessure précoce au genou droit, mais aussi à un environnement bien éloigné de celui qu’il venait de quitter en France :
Enzo Millot : J’arrivais de Monaco, j’étais un très jeune joueur, sans expérience. C’était forcément compliqué.
J’ai aussi découvert une mentalité complément différente. La manière de penser en Allemagne n’a rien à voir avec la France. J’ai dû m’adapter, continuer à progresser, prendre mon temps et surtout, croire en mes qualités. (…) En Allemagne, tout est très strict, très droit, très organisé. C’est compliqué à expliquer, mais ce que je peux dire, c’est que c’est vraiment différent de la France.
Heureusement, Millot n’a pas eu à bouleverser toutes ses habitudes outre-Rhin. De quoi l’aider à surmonter le principal obstacle à ses yeux sur place, à savoir la barrière de la langue :
Enzo Millot : Niveau nourriture, on retrouve les mêmes produits qu’en France dans les magasins. Ma femme cuisine donc tout va bien à ce niveau. Le plus compliqué, c’était la langue. L’allemand n’est pas une langue facile !
S’il a vite su s’exprimer sur les pelouses de Bundesliga, Enzo Millot a en revanche connu plus de difficultés à tenir une conversation en allemand. Fort heureusement pour lui et sa prometteuse carrière, le football reste un langage universel.
