Originaire de Tahiti, Marama Vahirua se livre sur son arrivée en France : « Il a fallu que je fasse ça »

L'ancien attaquant de Ligue 1 Marama Vahirua, ici accompagné des drapeaux de la Polynésie française et de la France
Polynésie la 1ère (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Personnage marquant de la Ligue 1 des années 2000, Marama Vahirua a dû quitter son île natale de Tahiti pour faire carrière en France. Une transition sur laquelle il est revenu depuis et qui s’est faite dans la difficulté selon ses dires.

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Il fait partie de ces attaquants qu’il ne faisait pas bon croiser dans le championnat de France. Malgré un physique qui n’avait pas vraiment de quoi intimider les défenseurs adverses, Marama Vahirua leur faisait souvent vivre de rudes soirées. En témoigne son bilan en Ligue 1, où il a passé la majeure partie de sa carrière et compilé pas moins de 71 buts et 37 passes décisives, faisait ainsi la fierté de la Polynésie française.

Marama Vahirua retrace son parcours, de Tahiti jusqu’à la France

Né à Papeete, sur l’île de Tahiti, Vahirua y a évolué jusqu’à ses 17 ans. À vrai dire, il n’était pas vraiment prévu qu’il rejoigne la métropole française afin d’y faire une carrière au plus haut niveau. Un simple « coup de chance », comme il le qualifie lui-même, lui a cependant permis de s’ouvrir ces portes grâce à la Coupe de France. Il explique en effet à nos confrères de Soccer Populaire :

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Marama Vahirua : Je suis parti en France avec mon club de l’AS Pirae pour jouer la Coupe de France contre Saint-Priest et j’ai marqué au bout de 10 secondes. Et là, les clubs m’ont appelé… J’ai choisi de faire un essai à l’AJ Auxerre, mais le froid de l’hiver bourguignon a eu raison de moi en 4 jours seulement. Du coup, j’ai refusé la proposition de Guy Roux de me faire signer là-bas.



Quelques mois plus tard, un ami de mon père nous a dit qu’il connaissait très bien Coco Suaudeau et qu’il pouvait nous mettre en contact. Je suis arrivé à Nantes dans les semaines qui ont suivi.

Tout d’abord recruté par le FCN via un simple contrat aspirant, le jeune buteur admet que son acclimatation à la France métropolitaine et son football ne s’est pas faite en un claquement de doigts :

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Marama Vahirua : Ce n’était pas facile du tout mais j’étais culotté et surtout, je fonctionne à l’instinct et je voulais goûter pour me faire une idée. Mais je me suis très vite aperçu que le football que je vivais à Tahiti n’avait pas la même valeur ici. C’était devenu mon métier. Il m’a fallu balayer toutes mes habitudes « cool » sur le terrain.

Un processus tout sauf évident, qu’il a qui plus est dû effectuer sans l’aide de sa famille et de ses proches, restés pour leur part à Tahiti. Or, cela lui aurait au final plutôt rendu service :

Marama Vahirua : J’étais tout seul. C’est pour ça que c’était dur, mais c’est aussi pour ça que je suis devenu plus fort mentalement. Avec la famille autour, ç’aurait été plus cool, et peut-être trop cool.

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Véritable machine à marquer sur les pelouses de Ligue 1, Marama Vahirua a dû passer par une période d’adaptation à la France et à son football pour y rencontrer de la réussite. Ce, avant d’y réaliser une carrière mémorable, terminée sur son île de Tahiti.

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