Un expert très honnête sur Samir Nasri : « En Angleterre, ils disent que la France a…

Samir Nasri
Canal+ Sport (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

S’il a démarré sa carrière en Ligue 1, Samir Nasri en a disputé l’essentiel en Premier League, d’abord à Arsenal puis à Manchester City. Et les journalistes anglais avaient d’ailleurs un avis particulièrement tranché à son sujet, comme révélé en 2014.

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À l’image de nombre de ses pairs issus de la génération 1987, il ne jouit pas forcément de la meilleure réputation en France. Grand espoir du football tricolore, Samir Nasri a longtemps entretenu une relation très tendue avec les médias dans son pays sur lesquels il tenait des propos fracassants. Il avait même été suspendu de l’Équipe de France après l’Euro 2012 lors duquel il avait insulté des journalistes…

Après ça, sa carrière chez les Bleus fut pratiquement terminée puisque Didier Deschamps a décidé de ne pas faire appel à lui lors du Mondial 2014. Un choix qui en avait étonné plus d’un de l’autre côté de la Manche puisqu’en Angleterre où Nasri jouait pour Manchester City, le milieu de terrain bénéficiait d’une très bonne image auprès des médias. L’écrivain Philippe Auclair s’était d’ailleurs penché sur le sujet pour Eurosport :

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La réputation à toute épreuve de Samir Nasri en Angleterre

Ma question est : si Samir Nasri était né à Birmingham plutôt qu’à Marseille, aurait-il figuré dans le groupe de (Roy) Hodgson ? Je l’ai posée à plusieurs de mes confrères anglais et la réponse unanime (qui aurait aussi été la mienne) fut « yes », accompagnée de commentaires du genre : « vous avez de la chance de vous passer d’un joueur pareil ».



Ross Barkley n’aurait pas été appelé d’Everton. Ou Jack Wilshere, convalescent, au temps de jeu si limité cette saison, aurait patienté un peu plus longtemps pour retrouver la sélection. Même Adam Lallana, si brillant avec Southampton, aurait dû faire place (…) L’énième futur Zidane du football français a accompli, et de loin, « la plus belle saison de sa carrière » (dixit The Times), malgré la blessure au genou qui le stoppa du 12 janvier au 15 février.

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Un discours diamétralement opposé à celui tenu dans l’Hexagone donc, même si cela s’explique aussi par les excellentes performances du Franco-Algérie en Premier League. Pour les experts britanniques, c’était tout ce qui comptait et ces derniers n’avaient pas manqué de critiquer le sélectionneur français en amont du Mondial au Brésil :

The Daily Mail : Deschamps a viré Nasri en février après la déception du match aller des barrages contre l’Ukraine mais pourtant, il semble difficile d’ignorer sa récompense d’homme du match dimanche ainsi que ses bonnes performances tout au long de la saison 

The Times : Cela s’explique évidemment par le reflet de tensions du passé dans le camp français plutôt que par la forme de Nasri, qui a encore été excellente.

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Conspué en France pendant longtemps, Samir Nari recevait à l’inverse énormément de soutien de la part des médias britanniques. Pour ces derniers, l’absence du milieu de terrain à la Coupe du Monde 2014 était un non-sens complet de la part des Bleus.

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