Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Passé dans de grands clubs européens comme West Ham et Dortmund, Sébastien Haller a également effectué une bonne partie de sa carrière aux Pays-Bas, où il vient de revenir. L’occasion de se remémorer sa comparaison sur les Néerlandais et les Français.
Serial buteur, il peut se targuer d’avoir affiché un bilan statistique relativement satisfaisant partout où il est passé. Cela explique d’ailleurs le joli parcours effectué par Sébastien Haller sur la planète football. Formé à Auxerre, l’international ivoirien s’est cependant fait particulièrement connaître à l’étranger, lui qui a évolué en Bundesliga ou encore en Premier League. Ce, sans toutefois s’y monter aussi létal… qu’aux Pays-Bas.
Quand Sébastien Haller compare les Pays-Bas et la France
S’il a explosé au plus haut niveau dans les rangs de l’Eintracht Francfort, Haller a avant tout fait parler son sens du but dans le championnat néerlandais. Tout d’abord avec le FC Utrecht, de 2015 à 2017, puis à l’Ajax Amsterdam, de janvier 2021 à juillet 2022. Alors qu’il traversait plus récemment une passe délicate, c’est donc tout logiquement qu’il a choisi d’y retourner, comme il l’a déclaré au micro du club utrechtois :
Sébastien Haller : Ce n’est pas comme si j’avais beaucoup d’options pour un prêt de cinq mois, mais le fait que Utrecht se soit manifesté a renforcé mon intérêt. S’il ne devait y avoir qu’un seul club que j’aurais pu rejoindre pour un laps de temps si court, c’était bien Utrecht.
Auteur de deux réalisations en cinq matches jusqu’à présent, l’attaquant de 30 ans semble bien parti pour réussir son pari et se relancer.
Cela n’a en réalité pas vraiment de quoi surprendre, tant il a toujours semblé se plaire en Hollande. En 2016, durant son premier passage sur place, il déclarait en effet que les caractéristiques du football local lui seyaient à merveille :
Sébastien Haller : Dans le championnat, il y a des grosses ambiances, c’est assez sympa. Il y a beaucoup de buts aussi à chaque journée, ce qui est plaisant.
Par rapport à mon expérience en Ligue 2, c’est beaucoup moins basé sur le combat physique. Ici, ils essaient de jouer au sol, de chercher des solutions de cette manière. Les équipes sont portées vers l’offensive et cherchent avant tout à inscrire un but de plus que l’adversaire. Ça donne des matches assez spectaculaires. Mais on est là aussi pour ça, pour voir du spectacle. Et comme je suis attaquant, j’aime forcément ça.
De la même manière, Haller se disait conquis par la mentalité néerlandaise, qui correspond selon lui à ses valeurs :
Sébastien Haller : Le rythme de vie est assez différent de la France. C’est assez calme, assez paisible. Là-bas, les gens sont aussi plus sportifs dans la vie en général. C’est un petit pays mais très porté sur le foot. Moi qui aime le sport, c’est quelque chose d’agréable.
Barré à Dortmund et en quête de confiance, Sébastien Haller a choisi de rallier Utrecht, où il a brillé de mille feux dix ans plus tôt. Une réunion d’une logique implacable, tant l’Ivoirien a toujours semblé en adéquation avec les Pays-Bas et leur football.