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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
S’il est habituel de voir la Ligue 1 prisée par des joueurs sud-américains ou africains, il est plus rare d’y retrouver des joueurs asiatiques. C’est pourtant le cas au Stade de Reims, où la doublette formée par Junya Ito et Keita Nakamura fait figure de petite sensation dans le monde du ballon rond français. Et les deux hommes ont dû s’adapter à leur nouveau pays…
Si Nozomi Hiroyama est le premier joueur japonais à avoir joué en Ligue 1 (7 matchs seulement), le véritable pionnier s’appelle Daisuke Matsui. Passé par Le Mans et Saint-Etienne notamment, celui qui est désormais un heureux retraité à ouvert la voie à beaucoup de ses compatriotes nippons. Et 20 ans plus tard, Junya Ito en est peut-être le plus emblématique.
Le natif de Yokosuka n’est toutefois pas seul, puisque pour favoriser son intégration et sa vie au quotidien, son club, le Stade de Reims, a eu la bonne idée d’également recruter Keito Nakamura, lui aussi Japonais, et auréolé de deux belles saisons dans le club de LASK, du côté de l’Autriche.
Ce qui a surpris Junya Ito à son arrivée en France
Un peu seuls du côté de la Champagne, Nakamura et Ito restent soudés l’un à l’autre. Le premier nommé explique d’ailleurs à L’Équipe :
On partage énormément de choses ensemble, en plus des entraînements. On se côtoie beaucoup dans la vie quotidienne. On joue à des jeux vidéo de combat, qu’apprécie particulièrement Junya, plus fort que moi !
Quand j’invite Junya à boire un verre en ville, il ne vient pas à chaque fois, mais j’insiste !
Sans avoir des statistiques faramineuses, les deux hommes sont devenus très appréciés des supporters rémois, en dépit des difficultés récentes rencontrées par les Champenois. Cette popularité et cet appétit pour le football les a d’ailleurs surpris dès le premier jour. Ito confie ainsi :
J’ai été très surpris de voir autant de fans porter des maillots de Reims !
Après un début de carrière au Japon, l’ailier-droit est seulement passé par Genk, en Belgique, avant de rejoindre le Stade Rémois. Il n’en connaissait aussi peut-être pas l’histoire – or, Reims fut le premier grand club français, quelques années avant l’AS Saint-Etienne, et la ville reste profondément attachée au football.
Pour l’instant, les deux hommes respectivement acquis pour 10 et 12 millions d’euros peinent à vraiment justifier les espoirs fondés en eux, mais on ne peut que leur souhaiter de passer la vitesse supérieure.
Il n’est jamais facile pour des footballeurs étrangers de s’adapter à la France, et à plus forte raison dans le cas de Japonais, habitués à une toute autre culture. Fort heureusement, la passion des Rémois pour le football aide Junya Ito et Keito Nakamura à se sentir soutenus, plus, d’ailleurs, que ce à quoi ils s’attendaient. Une belle histoire de Ligue 1.
