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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Près de 20 après la finale du Mondial 2006 et son issue tragique pour la France, le coup de tête infligé par Zinédine Zidane à Marco Materazzi fait toujours parler. Titulaire lors de ce match, Éric Abidal vient par exemple de révéler sa réaction à chaud à CARRÉ.
Huit ans seulement après le sacre de France 1998, il avait de nouveau l’occasion de se placer comme le héros d’une finale de Coupe du monde. C’est d’ailleurs la trajectoire qu’a empruntée dans un premier temps Zinédine Zidane. Buteur dès la 7ème minute de ce choc face à l’Italie, le glorieux milieu de terrain tricolore a vécu la fin de cette rencontre depuis le vestiaire, exclu suite un coup de boule devenu légendaire.
Éric Abidal se livre sur le coup de boule asséné par Zidane
Coupable d’un terrible craquage sur Marco Materazzi, Zidane a pour certains condamner les chances de victoire des Bleus lors du Mondial 2006. Tant et si bien que cet incident alimente encore les discussions de nos jours, que ce soit dans le camp italien ou français. Sujet d’une récente interview pour CARRÉ, Éric Abidal a notamment livré son point de vue sur cet épisode mémorable, qu’il a vécu d’une façon bien particulière :
Éric Abidal : Moi, personnellement, je ne peux pas lui en vouloir à chaud parce que le fait de match, je ne l’ai pas vu ! À ce moment-là, j’étais sur le terrain, côté opposé et je regardais le ballon parce que ça jouait encore ! Je n’étais pas là, à regarder partout autour de moi. Je faisais mon match. Par contre, j’ai été surpris du (carton) rouge et je me suis dit, « Là, il s’est sans doute passé quelque chose. »
Sauf que la vidéo, nous, on l’a vue bien après ! On n’a pas eu le temps de gamberger et de se dire, « Je vais lui en vouloir. » (…) À ce moment-là, je ne peux pas juger parce que c’est un fait de match que je n’ai pas vu.
Il a donc fallu attendre qu’Abidal rentre avec ses partenaires au vestiaire pour visionner la fameuse séquence… sans que cela le pousse à changer son fusil d’épaule :
Éric Abidal : Ce n’est pas parce que j’ai vu une image après coup que je vais changer ce que j’ai ressenti pendant le match. (…) Et puis, même à 10 contre 11, on a disputé la séance de tirs au but et on a eu l’occasion pour gagner ! Et si on gagne cette finale, personne n’aurait parlé du coup de boule. C’est resté parce qu’il y a eu la défaite et parce que David (Trezeguet) a mis son penalty sur la barre.
Dans le même temps, l’ancien latéral gauche estime que l’aura et la notoriété de Zizou empêchent qui que ce soit de garder ce dérapage en travers de la gorge :
Éric Abidal : Même avec ce coup de tête de Zidane, tu sais de quoi les gens me parlent encore aujourd’hui ? « Eh Zizou, il a mis une panenka ! » Zizou, c’est quelqu’un de différent, à qui on pardonne tout.
Certes sur le terrain au moment des faits, Éric Abidal affirme néanmoins ne pas avoir vu le coup de boule de Zinédine Zidane dans le feu de l’action. Cela l’aurait dès lors conduit à ne pas nourrir la moindre rancœur envers l’illustre n°10 français.
