Passé par Barcelone, Thierry Henry (47 ans) cash : « En Espagne, tu peux voir que…

Thierry Henry
Téléfoot (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Légende du football français, Thierry Henry a pas mal bougé au cours de sa carrière et a notamment posé ses valises en Italie, en Angleterre et en Espagne. L’ancien buteur s’était d’ailleurs livré sur cette dernière expérience, aux côtés de Micah Richards.

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Ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir briller dans deux des, si ce n’est les meilleurs championnats du monde. Thierry Henry fait pourtant partie de cette liste de joueurs, lui qui est d’abord devenu l’une des plus grandes légendes de l’histoire d’Arsenal en Angleterre (226 buts inscrits) afin d’aller rejoindre Leo Messi ou encore Andres Iniesta sous le soleil de Barcelone pendant trois ans, de 2007 à 2010.

Auteur de 49 buts en 121 matchs pour les Blaugrana, le champion du monde 1998 a par la même occasion découvert la Liga et donc un environnement radicalement différent de la Premier League britannique. Les deux championnats ne partagent en effet que très peu de similitudes dans la manière dont le foot y est pratiqué. Pas un hasard d’ailleurs selon Henry, qui s’était penché sur le sujet il y a quelque temps sur CBS Sports :

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Thierry Henry sans détour sur la formation des joueurs espagnols

Micah Richards : Quand on a grandi en Angleterre avec Jamie (Carragher), il était plus question de l’aspect physique du jeu. Je voulais savoir s’ils faisaient quelque chose de particulier d’un point de vue technique pour les jeunes joueurs en (Espagne), afin qu’ils progressent ?

Thierry Henry : L’aspect cognitif du jeu est très important en Espagne.



Tu peux voir que les joueurs espagnols scannent toujours un peu plus le terrain que les autres. Maintenant c’est un peu différent, je te parle d’il y a 10, 15, 20 ans. Je suis sûr que quand tu jouais avec David Silva, tu te disais tout de suite : « Attends une minute, comment il a pu voir ça ? » Il est humain, c’est juste qu’il scanne le jeu. Quand tu regardes les joueurs qu’ils recrutent, ils se focalisent d’abord sur le cerveau.

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Ils ne vont pas automatiquement se demander : « Est-ce qu’il est rapide, est-ce qu’il est fort ? » Ils se concentrent d’abord sur le cerveau et ensuite seulement… Je dis toujours que tant que tu ne connais pas ton corps… Parfois tu grandis, parfois non mais tu sais à peu près quel physique tu auras à partir de tes 16-17 ans.

Donc très tôt, ils travaillent sur l’aspect cognitif : comprendre les espaces, ce que tu dois faire avec ton pied gauche, avec ton pied droit, comment faire la passe. Le ballon va plus vite que le joueur, donc fais la passe et apprend à comprendre quand tu dois temporiser ou accélérer le jeu. Encore une fois, ce n’est pas la façon de jouer pour tout le monde, je dis juste que c’est ce qu’ils font. Tu peux gagner de manière différente, mais je préfère celle-là.

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Dès son arrivée en Espagne, Thierry Henry a rapidement compris que le football y était pratiqué et enseigné de manière très différente que dans les autres pays, en particulier en Angleterre. L’ancien du Barca admet d’ailleurs préférer la méthode ibérique.

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