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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Autrefois un titulaire indiscutable en NBA, Andre Drummond vogue depuis de franchise en franchise. Un changement de statut qui lui a permis de faire le point sur sa carrière, comme le big man l’a d’ailleurs récemment avoué avec énormément d’honnêteté.
C’est un secret de polichinelle au sein de la ligue : si de nombreux joueurs préfèrent rester aux États-Unis plutôt que de chercher d’autres opportunités ailleurs, c’est aussi à cause de l’argent. La réputation de la NBA s’est en partie fait grâce à la fortune qu’elle génère, les basketteurs pouvant désormais y toucher des salaires colossaux.
Le souci, c’est que tous ne savent pas forcément comment gérer ces rentrées d’argent soudaines. Certains ne perdent pas de temps à tout dilapider, se retrouvant rapidement de nouveau à la case départ. D’autres font cependant face à un autre problème, celui de se reposer sur ses lauriers après avoir touché le pactole. Andre Drummond en sait d’ailleurs quelque chose, comme il l’a avoué sur le podcast de Paul George.
Andre Drummond flingué en plein vol par son premier pactole
Autrefois l’un des meilleurs pivots de la ligue avec même un contrat à 127 millions de dollars signé en 2016, il ne touche aujourd’hui que des petits salaires en se baladant de franchise en franchise. Et il estime ne pouvoir s’en prendre qu’à lui-même :
Une fois que j’ai obtenu ce contrat maximum, j’ai pensé : « Oh mince, le travail est fait ». Maintenant, je peux jouer comme je veux. Je suis le meilleur joueur de mon équipe, je gagne le plus d’argent, donc je peux jouer un rôle de leader. Je ne pense pas l’avoir fait de la bonne manière.
Non seulement je n’ai pas compris que les 100 millions de dollars auraient pu être gagnés deux, trois, quatre ou cinq fois, mais je ne les ai eus qu’une seule fois parce que je n’ai pas profité au maximum de cette période où j’étais le meilleur. Si je pouvais revenir en arrière, je m’y prendrais complètement différemment. La seule chose qui m’a vraiment sauvé, c’est sont mes qualités athlétiques, ma capacité à défendre sur tous les postes.
Si j’avais été lent et peu athlétique, j’aurais probablement quitté la ligue après ce contrat de 100 millions de dollars, honnêtement. J’étais un gamin qui gagnait beaucoup d’argent. Je viens du Connecticut, je n’avais jamais vu 100 millions de dollars de ma vie, je n’avais jamais conduit de voitures rapides, je n’avais jamais eu de grande maison. Avoir un tel succès si jeune, pour un gars qui n’avait jamais vu ça auparavant, c’était fou. Mais je l’ai fait.
Ce que je veux dire, c’est que j’aurais pu être un joueur générationnel si j’avais pris ces mesures supplémentaires pour améliorer ma carrière. J’ai passé un excellent moment à Detroit, j’ai beaucoup appris sur moi-même et sur ce que j’attendais vraiment de cette carrière, et c’est pourquoi je continue de jouer.
En l’espace de quatre ans, Andre Drummond est passé de l’un des pivots les mieux payé de la ligue à un vétéran au salaire minimum. Tout va très vite en NBA… et encore plus si on ne se donne pas à fond, comme l’ancien des Pistons après avoir touché le gros lot.
