Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Après une belle carrière qui a été consacrée par un titre de champion du monde en 2018, Steven Nzonzi finit son parcours en pente douce, en profitant de son expérience pour découvrir plusieurs destinations exotiques. C’est ainsi que le natif de la Garenne-Colombes est passé par le Qatar entre 2021 et 2023. Une expérience sur laquelle il s’était exprimé avec honnêteté.
Actuellement joueur du Sepahan SC en Iran, Steven Nzonzi a pas mal bourlingué ces dernières années. Également passé par la Turquie, le Français avait surtout fait partie de la vague de départs en direction du Qatar en 2021. Il avait alors rejoint Al-Rayyan, un choix sur lequel il s’était expliqué au micro du média Emile Magazine :
Je pense que c’est lié à mon âge. J’ai beaucoup joué en Europe, je suis allé en Angleterre pendant six ans et en Espagne pendant trois ans, et ce sont pour moi les meilleurs championnats. J’ai joué la Ligue des Champions cinq ans de suite. J’ai un peu tout vécu et je pense en avoir fait le tour. Quand le challenge du Qatar s’est présenté, j’ai trouvé ça très intéressant et je voulais découvrir quelque chose d’autre en fin de carrière.
Steven Nzonzi heureux de son passage au Qatar
Dans un entretien accordé L’Équipe à la même période, l’homme aux 20 sélections en bleu avait élaboré sur sa vie dans le Golfe :
Tout va très bien. C’est un changement, pas toujours facile au début, mais la ville est agréable et les gens très sympathiques. Il fait beau, bon vivre, donc ça facilite l’adaptation. J’ai la chance d’être dans un club avec pas mal de francophones aussi.
C’est un monde différent. Déjà, le climat, forcément, qui demande une certaine adaptation physique, puisqu’il fait chaud et humide. Après il y a la culture bien différente, les gens sont très tranquilles dans la vie de tous les jours. Le niveau ? Les joueurs sont compétitifs, je dirais que ça équivaut au fond de Ligue 1 ou début de Ligue 2. Les matchs ne sont pas faciles, il faut quand même bosser dur.
Un petit bémol tout de même aux yeux de Nzonzi : si le foot est très suivi à la télévision au Qatar, l’affluence dans les stades, elle, laisse à désirer. Il arrive en effet de jouer devant 2.000 ou 3.000 personnes, ce qui représente forcément un changement majeur pour un ancien joueur du top niveau :
Il y a des chants, oui. Mais (les stades pleins), c’est ce qui manque le plus quand on a goûté à des stades pleins, et à des supporters qui poussent leur équipe. C’est vrai que c’est différent, et qu’il n’y a pas beaucoup de supporters. Or, on a besoin de cette pression, mais ici c’est complètement différent. Il faut faire avec.
Dans la globalité, et comme la plupart des joueurs qui ont signé pour une pige là-bas, Steven Nzonzi est satisfait de son expérience au Qatar. Souhaitons-lui de continuer à s’éclater dans des championnats méconnus, et de raccrocher les crampons le plus tard possible !