Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Retourné à l’Eintracht Francfort, d’où il était arrivé en 2015, Kevin Trapp garde un souvenir marqué de sa seule expérience à l’étranger, du côté du Paris Saint-Germain. Tout n’a en effet pas été simple pour l’Allemand, qui s’est confié sur son passage mouvementé dans la capitale française. Avec son honnêteté habituelle.
C’est une constante au Paris Saint-Germain depuis l’arrivée des Qataris : les gardiens ont souvent fait débat. De nombreux portiers ont été essayés, de Keylor Navas à Salvatore Sirigu en passant par Gianluigi Donnarumma, gardien du temple au Parc des Princes actuellement. À cette liste s’ajoute aussi un certain Kevin Trapp, qui a posé ses valises dans la capitale entre 2015 et 2018.
En concurrence avec Sirigu, avec lesquelles les relations étaient parfois plutôt fraîches, l’Allemand a tout de même pris part à 91 matchs, émaillés de bons et de moins bons souvenirs. Surtout, rejoindre le projet faramineux de QSI lui a permis de grandir, et de découvrir un pays étranger où il s’est vite très bien senti, en apprenant notamment rapidement le français de manière impressionnante.
Kevin Trapp lucide sur son passage au PSG
Dans une interview accordée à « France Football », le natif de Merzig n’a ainsi montré aucun remord vis-à-vis de son expérience parisienne :
Quand tu vis trois ans à Paris, dans une équipe comme ça, tu progresses automatiquement avec le niveau qu’il y a. J’ai grandi et appris beaucoup de choses avec tous les grands joueurs que j’ai croisés. C’est le plus important pour moi. Apprendre, pour toujours grandir.
Le discours est donc résolument positif pour Trapp, qui a également trouvé l’amour dans la Ville Lumière. Mais au rayon des regrets, un match supplante tous les autres : la fameuse « remontada », lors de laquelle le PSG s’est écroulé au Camp Nou dans une défaite abyssale (6-1), synonyme d’élimination.
Les années ont certes passé depuis, mais comme pour tous les joueurs sur le terrain ce soir-là, la plaie demeure béante. D’ailleurs, Trapp n’a pas caché qu’il était encore poursuivi par cet écroulement, et cela même à Francfort, où il est retourné en 2018 et où il est resté depuis :
J’ai vécu trois années magnifiques à Paris. Il y a juste un seul match que j’essaie d’oublier. Hormis ça, je n’ai que des bons souvenirs là-bas. Le problème, c’est que tout le monde m’en parle (sourire)… Il y a quelques jours, mon partenaire Filip Kostic est venu me voir et m’a dit : « J’ai vu le match contre Barcelone ». Je lui ai demandé : « Lequel ? », et il m’a répondu : « Le 6-1 ». Voilà, encore ! Je lui ai dit d’arrêter de m’en parler. J’essaie de l’oublier.
Globalement satisfait de ses années parisiennes, ce qui n’est pas le cas de tous les joueurs recrutés sous l’ère QSI, Kevin Trapp ne regrette ni d’avoir signé, ni d’être parti. Et si le fait d’avoir côtoyé les sommets reste une fierté pour lui, ce fameux match face à Barcelone, en revanche, n’a pas fini de le hanter…