Sans prendre de gants, le recadrage salé de Michel Platini envers Jean Tigana : « Quand je…

Michel Platini et Jean Tigana
TF1 (DR) / Soccer AM (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Leader technique et vocal de l’équipe de France entre 1978 et 1986, Michel Platini n’aimait pas forcément être titillé. Jean Tigana l’a appris à ses dépens, lorsqu’il a osé une remarque envers le numéro 10 durant un entraînement. Et la sentence n’a pas tardé à tomber, de manière plutôt cassante…

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Héros de toute une génération, Michel Platini était évidemment la figure marquante de l’équipe de France des années 1980, qui a enfin donné le goût de la victoire à tout un pays. Mais « Platoche » était aussi entouré d’excellents joueurs, dont ses acolytes du carré magique que furent Alain Giresse, Luis Fernandez, et Jean Tigana.

Tigana, d’ailleurs, restera éternellement lié à Platini pour leur travail sur le but décisif à la 119ème minute du match entre la France et le Portugal à l’Euro 1984. Parti dans une chevauchée folle, au bout de l’effort, « Jeannot » avait pu servir son coéquipier qui, plein de sang-froid, avait fait chavirer le Vélodrome et envoyé les Bleus en finale.

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La phrase glaciale de Michel Platini à Jean Tigana

Entre les deux hommes, s’il n’y a pas eu de réelle rivalité tant la hiérarchie était établie, il y a parfois pu avoir quelques petits incidents. Ce fut notamment le cas en 1982, quand, deux jours après avoir fêté l’anniversaire de Platini, les tricolores ont oublié celui de Tigana. Ce dernier s’est alors pointé devant le groupe, avec une bougie dans une pomme, clamant de manière cynique : « Bon anniversaire, Jean ».



4 ans plus tard, en 1986, Tigana reproche à un Platini vieillissant de ne pas revenir défendre lors d’un match d’entraînement en marge du Mondial mexicain. Vexé d’être titillé de la sorte, le joueur de la Juventus le rembarre devant tout le monde :

Quand je ne marquerai plus, je viendrai défendre !

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Une manière habile de rappeler que s’il n’était certes pas le joueur le plus assidu du monde sur le volet défensif, Platini était avant tout un créateur et un buteur hors-pair, lui qui a raccroché les crampons avec 41 buts en 72 sélections, faisant de lui, à l’époque, le meilleur buteur de l’histoire des Bleus.

Que Tigana se rassure néanmoins : il n’a pas été le seul à se faire corriger verbalement par « Platoche ». Toujours lors de la Coupe du Monde 1986, c’est Fernandez qui s’était fait recadrer pour avoir voulu hériter du numéro 6, également convoité par Maxime Bossis. Platini avait alors lâché :

Luis, tu attendras ! C’est ta première Coupe du monde, Max, c’est sa troisième. C’est lui qui aura le 6 !

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S’il a toujours respecté Michel Hidalgo et Henri Michel, les deux seuls sélectionneurs qu’il a connus, Michel Platini était bel et bien le patron de l’équipe de France. De fait, il pouvait se permettre de mettre au pas tous les autres joueurs, y compris Jean Tigana. Mais quand on est triple Ballon d’Or, on fait bien ce qu’on veut !

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