Lilian Thuram cash sur le racisme qu’il a subi en France : « En Métropole, c’est la première fois qu’on m’a…

Lilian Thuram, champion du monde 98
France 5 (DR)

Par Guillaume K. | Journaliste sportif

Lilian Thuram a toujours été plus qu’un simple sportif. À une époque où sport et politique se mélangeaient rarement, lui se servait déjà de sa popularité pour promouvoir la lutte anti-raciste. Il a d’ailleurs dévoilé l’origine de cet engagement.

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De nos jours, les athlètes de haut niveau ne se contentent plus de rester dans leur périmètre sportif. Sous l’impulsion d’un LeBron James par exemple, la légende NBA, certains osent prendre la parole sur des sujets politiques, sur des questions de société.

En juin dernier, et alors que la Fédération Française de Football marchait sur des oeufs par souci de neutralité, Marcus Thuram s’était clairement exprimé en faveur d’un barrage au Rassemblement National pour les élections législatives. Une sortie qui avait fait couler beaucoup d’encre, mais qui avait été totalement assumée par l’attaquant de l’Inter.

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Lilian Thuram parle du racisme

Il faut dire qu’avec un père comme le sien, il était impossible de ne pas développer une forte conscience politique. Lilian Thuram a toujours utilisé sa popularité et son statut de champion du monde 98 pour sensibiliser sur la lutte anti-raciste en France, et c’est un sujet qu’il a évoqué passionnément sur la chaine YouTube « Colinterview » :



Quand tu es une personne noire, tu as conscience des injustices, tu as conscience de certaines violences à ton encontre. Quand j’ai grandi j’ai commencé à me poser certaines questions, et j’ai voulu me défendre. Pour apprendre à se défendre, il faut déjà comprendre l’histoire du racisme. J’ai eu la chance de tomber sur les bons livres. Même sans être joueur de foot, j’avais conscience de ces choses.

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Et parce que j’étais joueur, on a commencé à me poser des questions, donc j’ai commencé à répondre. J’ai compris grâce à des sportifs américains qu’on pouvait se servir de sa notoriété pour questionner la société. J’ai compris que souvent, on subit le racisme à travers un traumatisme. Quand je suis arrivé en Métropole à 9 ans, en CM2, c’est la première fois qu’on m’a insulté de « sale noir ». Je n’ai pas compris.

Alors que la nouvelle génération est inspirée par l’engagement de LeBron James, Lilian Thuram était captivé par les discours de Mohamed Ali. C’est la légende de la boxe qui lui a donné envie d’utiliser sa plateforme pour porter son combat, et c’est une chose qu’il a transmise à ses fils. Dans la famille Thuram, on parle sans trembler.

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Il y a des sportifs qui s’efforcent de rester lisses pour ne pas froisser les supporters, et puis il y a la famille Thuram, qui assume ses engagements, ses avis, et qui accepte le débat. Lilian a transformé un traumatisme d’enfance en la lutte d’une vie.

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