Jérôme Le Banner choque : « Je me suis tellement passé un rouleau à pâtisserie sur les tibias que…

Jérôme Le banner
L’Equipe (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Légende des sports de combat français, Jérôme Le Banner est aussi mythique pour ses prouesses dans le ring que pour sa résistance à la douleur et aux épreuves qui ont jonché sa vie. Récemment, il a ainsi livré quelques anecdotes qui ont de quoi laisser bouche bée le commun des mortels, et qui font pourtant partie de son quotidien.

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Toujours en piste alors qu’il est désormais quinquagénaire, Jérôme Le Banner ne lève pas le pied. Sa vie, ce sont les sports de combat, ainsi que la préparation et le mode de vie qui vont avec. D’ailleurs, la longévité du « roi sans couronne » s’explique par sa rigueur de travail impeccable, et sa manière de repousser les limites de son corps.

Jérôme Le Banner, une résistance hors normes à la douleur

Dans un entretien accordé à L’Équipe, il a ainsi expliqué tout récemment :

Je dis à mon corps : « C’est pas toi qui commande, mon pote. » Je suis remonté sur le ring après avoir subi une grosse commotion sur un head kick au combat précédent, deux heures avant, ou avec le nez cassé, l’avant-bras fracturé, après il m’a fallu 27 vis…

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Ça paraît un peu fou, mais on n’est pas des hommes lambda. Notre corps, on l’entraîne pour ça. Et après, c’est le mental qui gère, on se bat contre soi-même. Je sais que j’ai une capacité de récupération au-dessus de la moyenne. Sinon je serais mort depuis longtemps.

D’après Le Banner, même son médecin ne revient pas de certaines prouesses physiologiques du Havrais, dont un rétablissement express suite à un gros accident de voiture :



Un médecin m’a appelé Wolverine. Je me suis cassé les côtes dans un accident de voiture. Un mois et demi plus tard, je n’avais plus rien. Le médecin m’a dit : « C’est pas possible. »

L’anecdote qui illustre peut-être le plus cette solidité à toute épreuve, ainsi que cette mentalité qui flirte toujours avec l’extrême, implique… un rouleau à patisserie. Le Banner raconte :

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Avant mon premier K1, pour me faire les tibias, je passais un rouleau à pâtisserie dessus. Au départ, ça fait hyper mal, puis à force un cal se forme. Ça m’avait fait ce qu’on appelle un hygroma, une poche de liquide. Mon médecin me retirait ça à la seringue, c’était un peu couleur carotte. Parfois, des gens me disaient : « Alors, aujourd’hui on t’en retire combien de millilitres ? 30 ? 500 ? » Il fallait que je renforce mes tibias, mais si j’allais plus loin c’est parce que j’aime ça, ce côté où ça tire un peu.

Pour autant, conscient d’avoir tiré sur la corde, « Géronimo » sait qu’il devra un jour « passer à la caisse ». Et la perspective ne l’effraie pas :

Mais bon, je sais qu’à un moment, on arrive tous à la caisse. Je me dis : « Tu as fait tout ce que tu as voulu faire, tu es allé tout schuss sur une piste noire, si demain il t’arrive quelque chose, ne pleure pas. Prends, accepte. » Pour l’instant, mon corps reste encore un outil. Parfois, on a des engueulades, il n’y a pas que des hauts mais, à la fin, c’est moi qui gagne. Jusqu’au jour J. Parce qu’un jour, il dira : « Ah non, mon pote, c’est fini, cette fois on se voit là-haut. »

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Force de la nature s’il en est, Jérôme Le Banner n’est pas peu fier d’avoir un rapport à la douleur différent du commun des mortels. Cette spécificité a contribué à lui faire devenir la légende qu’il est dans son milieu, même si, il le sait, personne n’a jamais pu mettre Dame Nature KO…

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