L’avis polémique de Yannick Noah sur l’affaire Zahia en équipe de France : « Moi, si je…

Zahia et Yannick Noah
France TV (DR) / TF1 (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Si l’équipe de France de football a globalement retrouvé une belle image auprès du grand public sous le règne de Didier Deschamps, il fut un temps où les Bleus avaient touché le fond. Non-contents de s’humilier à Knysna en 2010, les tricolores avaient aussi été frappés par l’affaire Zahia, qui avait fait grand bruit à l’époque. Et l’avis de Yannick Noah sur le sujet a de quoi étonner.

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En vraie crise d’image entre 2008 et 2012, l’équipe de France de football n’a pas été épargnée par les scandales en tous genres. Mais le plus marquant, hormis le fiasco total du Mondial 2010, est très certainement l’affaire Zahia, qui a vu 4 joueurs tricolores être impliqué dans des rapports sexuels tarifés avec la jeune femme du même nom, dont certains alors qu’elle était encore mineure.

Très rapidement, l’opinion publique s’était montrée affligée par ces révélations, et ce sont notamment Franck Ribéry et Karim Benzema qui en avaient le plus fait les frais sur le plan médiatique. Un avis que ne partage pas Yannick Noah, toujours aussi cash, et qui n’hésite parfois pas à prendre le contre-pied de la pensée dominante.

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Yannick Noah a un avis bien singulier sur l’affaire Zahia

Dans un entretien accordé au « Parisien » à la même période, le vainqueur de Roland-Garros 1983 ne s’était pas joint à la grande majorité qui condamnait le comportement des joueurs incriminés. Estimant que lui-même aurait pu se retrouver dans une situation similaire, il avait tenu à dédramatiser la chose :

C’est le bal des faux culs. Moi, si je sortais des tiroirs toutes mes histoires, je serais mort.



À un moment, il faut être un peu solidaires, tu ne laisses pas un mec se faire lyncher comme ça parce qu’il est allé voir un tapin.

Un point de vue qui a sûrement dû être apprécié par les principaux intéressés, mais qui fait fi du fait que Zahia était mineure durant certaines de ces relations consenties, ce qui constitue une grande problématique légale et morale.

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De manière générale, Noah semblait surtout un peu résigné face aux excès et aux abus qui sont monnaie courante dans le quotidien des sportifs de haut niveau. Pour lui, par rapport à son époque, l’abondance d’argent et de pouvoir alloué aux athlètes a tout déséquilibré :

Comment voulez-vous parler à un mec qui gagne 15 millions d’euros par an ? Il n’en a rien à faire. On a tout multiplié par 10. Un contrat ne vaut rien. Au bout de 6 mois, tu te barres. Un entraîneur ne vaut rien. Si 2 joueurs s’unissent contre lui, ils valent tellement financièrement qu’ils le font sauter. Les seuls clubs où ça marche, c’est quand les entraîneurs gagnent autant que les joueurs. Le môme qui débarque dans une grande ville avec un paquet de millions, tu ne le tiens plus.

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Si le grand public a été offusqué dans sa grande majorité par les révélations sur cette fameuse affaire Zahia, Yannick Noah, lui, n’a pas franchement été surpris ou choqué. Au final, l’ex-tennisman semble plus dégoûté par l’hypocrisie autour de ce feuilleton que par les actions en elles-mêmes. Un avis tranché, qui lui appartient.

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