25 ans après, Robert Pirès déballe sur l’attitude de Fabien Barthez en 1998 : « Je trouve ça…

Robert Pirès et Fabien Barthez
The Obi One Podcast (DR) / FFF (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Il est impossible de gagner une compétition internationale sans un gardien de grande classe, et l’équipe de France n’a jamais dérogé à cette règle. Outre Joël Bats en 1984 et Hugo Lloris en 2018, les Bleus ont aussi pu compter sur un Fabien Barthez de gala en 1998 et en 2000. Pourtant, son comportement lors d’un match bien précis a sidéré Robert Pirès.

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Choisi par Aimé Jacquet au nez et à la barbe de Bernard Lama, qui avait pourtant été élu meilleur gardien de l’Euro 1998, Fabien Barthez n’a pas déçu en 1998. Déterminant à plusieurs reprises, notamment contre la Croatie, ou encore en finale avec une sortie mythique devant Ronaldo, le natif de Lavelanet s’est surtout distingué en quarts de finale, face à l’Italie.

Lors de l’irrespirable séance de tirs au but, Barthez s’est montré déterminant en stoppant le tir d’Albertini, juste après l’échec de Bixente Lizarazu. Un tournant majeur de la séance, finalement remportée par les tricolores, leur ouvrant la voie de la suite de l’aventure que l’on connaît. Mais l’ex-portier de Manchester United a surtout surpris par sa manière d’être.

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L’insolente décontraction de Fabien Barthez pendant France-Italie

Au micro de beIN Sports, Robert Pirès était revenu sur le choc que l’attitude de son coéquipier gardien de but avait constitué pour lui :

La fameuse séance de tirs au but, quel moment compliqué, tendu, stressant… Ce qui est fou dans l’histoire, c’est le comportement de Fabien Barthez. Je me souviens, j’ai une image de lui en tête : il est sur le banc, tout seul. Philippe Bergeroo (l’entraineur des gardiens, ndlr) vient lui parler, mais il l’écoute sans l’écouter.



Il est loin, quoi. Nous on est là, on lui dit : « Allez vas-y Fabien, on compte sur toi, c’est toi qui va nous faire gagner », et puis lui vraiment, je ne sais pas s’il y a des images de ça, mais il est dans son monde. Ce qu’il se passe autour de lui, il s’en fout complet. Je trouve ça hallucinant, le détachement hallucinant qu’il a eu par rapport à l’enjeu.

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Tu lui aurais apporté un café, il l’aurait bu tellement il était relâché ! Son comportement était impressionnant, ouais.

Effectivement, Barthez a été filmé hilare, et même mort de rire, sur le banc de touche à quelques minutes du début de la séance. Totalement dans sa bulle, imperméable à la pression, il avait d’ailleurs envoyé paître Bergeroo, qui venait lui fournir quelques précieuses informations sur les préférences des tireurs :

Tu me casses les couilles, c’est de l’instinct.

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Fabien Barthez était un gardien et une personnalité à part, qui n’a jamais ressenti le poids de la pression sur ses épaules, et cela quelles que soient les circonstances. Une anomalie aux yeux de Robert Pirès, qui reste sidéré par les images décontractées de « Fabulous Fab » quelques minutes avant de jouer une place en demi-finale de Coupe du Monde à domicile…

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