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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
S’il s’est bâti une illustre carrière en équipe de France, qui a dépassé toutes ses espérances et l’a consacré comme le meilleur buteur de l’histoire des Bleus, Olivier Giroud aura toujours un regret : celui de ne pas avoir marqué lors de la Coupe du Monde 2018. Un sujet parfois sensible, sur lequel est revenu Djibril Sidibé, lui aussi présent en Russie.
Comme Stéphane Guivarc’h en 1998, Olivier Giroud n’a pas trouvé le chemin des filets lors du parcours victorieux de l’équipe de France au Mondial 2018. La situation est d’autant plus frustrante pour « Gigi » que Kylian Mbappé lui a « volé » un but en phases de poules face au Pérou, en poussant le ballon au fond des filets alors que ce dernier allait rentrer pour sûr.
Giroud a donc dû s’accommoder de certaines critiques et remarques, lui qui s’était pourtant montré décisif à l’Euro 2016, et qui l’a de nouveau été à la Coupe du Monde 2022. Mais ces critiques sont injustifiées aux yeux de Djibril Sidibé, ex-coéquipier du natif de Chambéry en bleu, qui a tenu à souligner que, comme le dit d’ailleurs toujours Karim Benzema, tout ne doit pas se mesurer en statistiques.
Djibril Sidibé à la rescousse d’Olivier Giroud
De passage sur le plateau de RMC Sport il y a quelques années, le latéral droit avait expliqué :
On était très solidaires. Après oui, on était surpris. C’est vrai que bon, en tant qu’attaquant, on se dit qu’il faut qu’il mette 5, 6 ou 7 buts. Mais dans le schéma, il nous aidait et nous soulageait, et je ne pense pas que l’équipe de France aurait gagné la Coupe du Monde si Olivier Giroud n’avait pas été dans l’équipe avec son apport défensif, offensif, son soutien, sa complémentarité avec les autres…
Olivier il avait aussi cette expérience, il était dans l’équipe depuis un bon moment. Et on sait que voilà, quand il faut aller au contact, il est là, et ça permet aux autres de courir autour. Donc on était déçus et tristes pour lui, mais comme on le connaît, il s’en est sorti avec beaucoup de détermination. Il a jamais laissé transparaître quoi que ce soit, et c’est fort.
Avec le temps, Giroud a appris à accepter cette situation, lui qui aura donc été un soldat de l’ombre déterminant, sans avoir un but à se mettre sous la dent pour être récompensé. Toutefois, ce « presque but » face au Pérou, finalement attribué à Mbappé, lui laisse un petit goût amer. C’est en tout cas ce que l’on avait compris en lisant entre les lignes l’une de ses interviews pour Eurosport :
Ça c’est un but si Kylian ne l’avait pas touché. Mais il a préféré assurer le coup et le pousser au fond au fond des filets. Je n’ai pas les boules, mais c’est vrai que s’il l’avait laissé entrer, ça aurait peut-être été un peu différent…
Olivier Giroud le sait : aussi important son but ait-il été face à l’Angleterre en 1/4 de finale du Mondial 2022, l’histoire retiendra surtout l’épopée victorieuse de 2018, et le fait qu’à cette occasion, il n’avait pas trouvé le chemin des filets. Une situation délicate dans laquelle il a pu compter sur le soutien de ses pairs, et notamment de Djibril Sidibé.
