Marcel Desailly balance sur des joueurs de France 1998 : « Certains cadres se sont…

Le défenseur français Marcel Desailly
beIN Sports (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Etant l’un des piliers de l’épopée de France 1998, Marcel Desailly n’a jamais caché son bonheur d’avoir pris part à cette aventure. Mais certains moments ont été plus tendus que d’autres pour les tricolores, et notamment quand des cadres de l’équipe n’ont pas forcément assumé leurs responsabilités. Ce que le « roc », tel qu’il était surnommé, n’a pas oublié…

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C’est la réussite du champion. Vainqueurs en 1998, les Bleus auraient pourtant pu voir leur aventure s’arrêter à de multiples reprises durant le tournoi, et notamment en quarts de finale face à l’Italie. Car suite à un score nul et vierge au bout de 120 minutes, c’est une irrespirable séance de tirs au but qui a dû départager ces deux grandes nations du football.

Marcel Desailly admet que certains joueurs se sont débinés

Ce jour-là, les 5 tireurs français ont été les suivants : Zinédine Zidane, Bixente Lizarazu, David Trézéguet, Thierry Henry, et Laurent Blanc. Tous ont marqué, à l’exception de Lizarazu. Mais cette liste n’était pas celle initialement prévue par Aimé Jacquet, qui a dû faire face à des désistements.

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C’est ce qu’a révélé Marcel Desailly à beIN Sports :

La séance de tirs au but contre les Italiens, quel stress. Stress, déjà, parce qu’on se dit que les Italiens finissent toujours par nous avoir, avec leur malice. C’est la première chose qui nous est venue à l’esprit, à l’ensemble du groupe, qui évoluait pour la plupart en Italie.



Et puis le deuxième effet c’est : « Bon, je ne veux surtout pas tirer le pénalty, je ne veux pas être responsable ». Donc là il s’est passé pas mal de choses. Certains cadres, désignés par Aimé Jacquet, se sont retirés de la série dans laquelle ils devaient être présents. On a eu un phénomène assez intéressant où les jeunes se sont positionnés. Trézéguet a dit : « Ok, moi je vais tirer ». Il a pris la place d’un ancien.

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L’ancien en question, c’est Youri Djorkaeff. Tireur principal choisi par Jacquet avant le tournoi, avec Zinédine Zidane au besoin, le joueur de l’Inter Milan a perdu ses moyens et a choisi de se retirer. Pourquoi ? Parce que dans les buts se trouvait Gianluca Pagliuca, qu’il côtoyait en club, et qui le connaissait par coeur. Ce sont donc les jeunes Henry et Trézéguet, 20 ans à peine, qui sont allés au front. « Titi » se souvient ainsi :

Avant d’aller tirer le penalty, Aimé Jacquet est arrivé à côté de moi et m’a demandé : « Tu tires ? » Je lui ai répondu « ouais », comme si j’étais au tournoi de Clamart avec Les Ulis. Il m’a regardé : « Ouais ou oui ?! », j’ai dit : « Euh, oui ! » Et là, plus les penalties arrivaient vers moi, moins j’étais confiant. Lors de mes 2 premiers pas, je me suis dit : « Oh putain, qu’est-ce que tu fais là ? » Mais après le deuxième pas, c’était passé, j’étais en mode guerrier. Et je l’ai mis.

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La confusion a régné dans le camp français avant cette fameuse séance de tirs au but, notamment parce que Youri Djorkaeff, et probablement d’autres cadres, ont préféré rendre leur tablier. Marcel Desailly, lui, ne cache pas qu’il a été soulagé de voir Luigi Di Biagio manquer sa frappe et envoyer les Bleus en demi-finale, ce qui l’a exempté d’avoir à tirer à son tour !

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