En L1 depuis 3 ans, Mostafa Mohamed sans filtre sur sa vie en France : « Difficile, car ici…

L'égyptien Mostafa Mohamed parle de sa vie en France
Free (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Arrivé en France en 2022 du côté de Nantes, Mostafa Mohamed est devenu l’un des rares joueurs égyptiens à avoir évolué en Ligue 1. Et s’il se sent bien dans sa nouvelle ville, l’attaquant des Pharaons n’a pas caché son adaptation n’a pas forcément été facile. C’est du moins ce qu’il a confié avec beaucoup d’honnêteté.

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S’il est fréquent de voir des joueurs africains dans le championnat de France depuis plusieurs décennies, rares sont les Egyptiens qui ont réussi à faire leur trou dans l’Hexagone. C’est pourtant le défi qu’a relevé Mostafa Mohamed, lui qui, après deux ans du côté de Galatasaray, a fait le grand saut pour la Loire-Atlantique à l’été 2022.

Mostafa Mohamed cash sur son adaptation en France

Sur place, il a fallu quelques mois au compatriote de Mohamed Salah pour prendre ses marques, à la fois dans la vie et sur le terrain. Dans une interview pour le site officiel du FC Nantes, il a ainsi justifié cette première année délicate, en évoquant d’abord le volet sportif :

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C’était ma première saison en L1, un niveau que je découvrais. C’est l’un des plus grands championnats du monde. Mon acclimatation a été plutôt difficile, car j’ai dû m’adapter à un nouveau mode de vie ainsi qu’à la langue française. Le niveau ici était vraiment difficile. Et je ne pense pas avoir réalisé une saison à la hauteur de mes espérances.



Et dans le quotidien, alors ? Habitué aux très grandes mégalopoles orientales, Mohamed a été décontenancé lors de sa première sortie nantaise. Une anecdote dont il sourit aujourd’hui, lui qui est tombé amoureux du public du FCN :

La première fois que je suis allé dehors, c’était l’hiver, et il n’y avait personne en ville. J’étais surpris ! Où étaient les gens du stade de la Beaujoire ? Mais bien sûr, le public nantais est un grand public, chaleureux, et si je pouvais jouer les 34 journées à la Beaujoire, je ne dirais pas non. Je kiffe l’ambiance.

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Mais si la chaleur des supporters nantais est évidemment un bon point, rien ne remplace la famille. De fait, le buteur se sent beaucoup mieux depuis qu’il a été rejoint par les siens :

Mon fils et ma femme sont venus me rejoindre en France et ça m’a apporté beaucoup de joie et de sérénité. Notre relation est très fusionnelle, j’aime passer du temps avec lui. Un jour, j’espère le voir jouer au football et pourquoi pas suivre le même itinéraire que son papa (sourire).

Nantes est une ville avec beaucoup de tranquillité et j’aime ça. Lorsque je me promène dans la rue, on ne me dérange pas et on me laisse me promener en famille… Après, ce n’est pas possible de comparer avec des villes comme Le Caire (plus de 21 millions d’habitants) et Istanbul (près de 16 millions d’habitants). Mais Nantes est une ville où il fait bon vivre.

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Après une période d’adaptation forcément délicate à tous points de vue, Mostafa Mohamed a su prendre le pouls de la France et de la Ligue 1 pour devenir un attaquant bien connu des défenses adverses. Souhaitons-lui de continuer à s’épanouir, en aidant surtout des Nantais mal en point à se maintenir en Ligue 1.

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