Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Si les championnats saoudiens et qataris attirent évidemment certaines des plus grosses stars du football mondial, ils sont également devenus des points de chute intéressants pour des joueurs plus méconnus. L’un d’eux, le Français Yoann Barbet, en est un exemple, lui qui a signé à Al-Riyadh durant l’été. Avec un sacré confort de vie à la clé, comme il l’a expliqué.
Pas très connu du grand public en France, Yoann Barbet est pourtant un joueur qui peut être fier de son parcours. Formé à Bordeaux, où il n’avait pas été retenu, le défenseur central a su s’imposer en Angleterre, à Brentford puis à Queens Park Rangers, avant de revenir en Gironde.
Mais en 2024, alors que les Girondins ont été relégués dans les basses sphères du foot français, c’est en Arabie Saoudite que Barbet a rebondi. Un choix inattendu, comme il l’a confié à Sud Ouest :
Ce n’était pas du tout prévu. J’ai eu cet appel fin août, un peu sorti de nulle part. On y a réfléchi avec ma femme. On avait tout calculé : l’achat d’une maison à Bordeaux, avoir un deuxième enfant ici… Mais bon, on arrivait en fin de mercato, il fallait prendre une décision. Donc let’s go, on y va.
Yoann Barbet se confie sur sa vie en Arabie Saoudite
Habitué à la grisaille de l’Angleterre de 2015 à 2022, le natif de Libourne s’est donc retrouvé à Riyad, capitale saoudienne. Et sans surprise, ses conditions de vie sont de très haut standing :
On est dans un compound. C’est comme un village de vacances, avec environ 160 villas, où tu vis à l’européenne, hyper sécurisé, avec un garde et des barrières. Si tu n’y habites pas ou que tu n’es pas invité par quelqu’un, tu ne peux pas rentrer. Il y a une salle de sport, tout.
Il n’y a évidemment rien d’étonnant à ces révélations, puisque les joueurs qui signent dans les pays du Golfe ne cachent pas que le confort de vie qui leur est offert est d’excellente facture. Certaines stars ont même droit à des accommodations totalement inattendues, voire farfelues, car tout est possible pour les plus grands noms qui posent leurs valises dans ce type de championnat.
S’il profite donc de ce cadre de vie idyllique, certes loin de la plupart de ses proches restés en France, Barbet a tenu à mettre les choses au clair : il ne s’estime pas, comme certains joueurs partis au Golfe, en pré-retraite. Et il l’a bien fait comprendre.
C’est une décision particulière à 31 ans. Je voulais encore trouver un bon challenge en Europe. Mais les circonstances et les deals qui capotaient ont fait que je me suis retrouvé à aller là-bas. J’ai signé une année, plus une en option. Rien ne m’empêche de revenir en Europe l’été prochain, surtout qu’il y a de plus en plus de visibilité avec les stars qui sont là. Donc faire une bonne saison pourrait me permettre de revenir si j’en ai envie.
Je ferai le point à la fin. Mais je n’ai pas du tout le sentiment d’être en pré-retraite.
Une carrière est parfois faite de choix inattendus, et Yoann Barbet ne dira pas le contraire, lui qui ne s’imaginait absolument pas jouer en Arabie Saoudite un jour. Souhaitons-lui de profiter au maximum de cette expérience au soleil, avant de revenir dans un club compétitif en Europe, ce qu’il semble appeler de ses voeux.