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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Membre majeur de l’équipe de France 1998, puisqu’il n’a pas manqué une seule minute à l’exception du match contre le Danemark lors duquel il a été mis au repos, Bixente Lizarazu en est aussi l’un des porte-voix les plus fiers et les plus éloquents. C’est donc tout naturellement qu’il a profité de l’un de ses livres pour tordre le cou à ce qui est, selon lui, une légende urbaine.
Si le sacre de 2018 a certes eu un impact important sur la société française, rien ne supplantera jamais la marée collective a qui a accompagné la première étoile de champion du monde. Il faut dire que ce sacre a été glané à domicile, dans une époque antérieure aux réseaux sociaux, ou chaque coin du pays faisait la fête au pic de la fameuse période black-blanc-beur – certes tempérée par Laurent Blanc.
Dans la foulée, les Bleus sont devenus des héros, des rock stars, ou même, comme le dit souvent Bixente Lizarazu, les Beatles. En couverture des magazines, sollicités par les sponsors et les célébrités, les tricolores ont basculé dans une toute autre dimension, jamais atteinte par des footballeurs auparavant.
Bixente Lizarazu rétablit la vérité sur l’influence de France 98
L’importance prise par cet effectif a été telle que certains accusent le groupe France 1998 de parfois comploter pour influencer la sphère médiatique, en faveur ou défaveur de certaines personnes. De réelles foutaises selon Lizarazu, qui a expliqué dans son livre « Mes prolongations » :
On a trop voulu faire croire que nous, les champions du monde 98, nous servions des médias pour faire peser de tous leur poids nos titres mondiaux et continentaux, notamment sur le devenir de l’équipe de France. C’est sans doute l’une des plus grandes légendes urbaines des dernières années.
L’ancien joueur du Bayern Munich le clame haut et fort : chacun a ses propres avis, et il n’est aucunement question de les mettre en commun pour servir telle ou telle cause :
Nous sommes restés amis, c’est vrai. Mais nous sommes d’une inorganisation totale. A aucun moment je ne consulte Duga, Manu Petit, Marcel Desailly ou Frank Leboeuf pour savoir comme ils vont orienter leurs prises de parole. Et la réciproque est valable.
Nous ne pensons pas les mêmes choses et nous sommes tous différents. Nous n’avons participé à aucune conquête du pouvoir, notamment en sélection. (…) Dans le football français, l’ancien devient vite gênant, presque un boulet. C’est regrettable.
Il est vrai que certaines prises de parole d’anciens membres de l’équipe championne du monde 1998 ont pu créer quelques polémiques. Si Lizarazu est généralement plutôt dans le contrôle de sa communication, certaines saillies de Christophe Dugarry, notamment, ont crispé les liens vis-à-vis de Didier Deschamps. Avec l’arrêt prochain du mandat de « La Dèche » à l’issue du Mondial 2026, espérons que tout ce beau monde pourra se réconcilier.
Bixente Lizarazu l’assure : les rumeurs prêtant aux anciens de France 1998 le pouvoir ou l’envie d’influer sur les décisions de la FFF et sur le football français sont totalement fausses. Une mise au point claire et nette de la part de « Liza », qui, de surcroît, se montre invariablement enthousiaste lorsqu’il est au micro avec Grégoire Margotton lors des matchs des Bleus.
