Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Critiqué en raison du jeu proposé par son équipe de France, Didier Deschamps aurait tout de même pu être un sélectionneur double-champion du monde. Malheureusement les Bleus se sont inclinés aux tirs au but contre l’Argentine en 2022, et Kingsley Coman a pris la parole sur son raté…
Arrivé sur le banc d’une équipe de France en crise en 2012, Didier Deschamps a fourni un travail monstrueux pour remettre la sélection au premier plan. Si de nombreux supporters expriment aujourd’hui leur mécontentement quant à la qualité du jeu proposé par les Bleus, il reste un tournoi majeur à DD pour ajouter une ligne à son palmarès.
La Coupe du Monde 2026 aux États-Unis sera sa dernière, et il fera tout pour atteindre une troisième finale consécutive. La première s’était terminée par une victoire légendaire en 2018, grâce notamment à l’explosion de Kylian Mbappé. Encore adolescent, il faisait parler sa vitesse et son insouciance pour débloquer des situations mal engagées, comme face à l’Argentine.
Kingsley Coman se livre sur la Coupe du Monde 2022
La seconde, toujours marquée par le talent du même homme, s’était en revanche soldée par une défaite aux tirs au but, comme en 2006. Kingsley Coman fait partie des deux tricolores à avoir raté, et il vient de revenir sur cet échec dans une longue interview avec la légende anglaise Rio Ferdinand. La pression a eu raison de ses nerfs.
J’aime ces matchs, quand l’adrénaline est à son paroxysme. Ce sont les meilleurs moments pour un joueur. En fait, je suis plus nerveux si je suis sur le banc de touche parce que je ne peux pas aider. Sur le terrain, tu peux toujours changer le cours des choses. Je déteste ne pas avoir le pouvoir sur le match. Pour être honnête, sur le penalty, c’est la première fois que j’ai ressenti de la pression sur le terrain.
Normalement, je vise toujours la lucarne. Sauf que j’avais l’image de Harry Kane en tête. Il a tiré au-dessus contre nous en quart de finale, et ça m’arrive aussi parfois à l’entrainement. Là en plus, c’était le premier penalty que je tirais dans ma carrière professionnelle. Je me suis dit qu’il fallait assurer le coup pour ne pas tirer au-dessus. J’ai mis de la puissance, mais j’ai visé bas.
Mon seul regret c’est ça. Je pense que je vivrais mieux la chose si j’avais tiré au-dessus, mais que j’avais gardé la même technique que d’habitude. C’est en prenant le ballon dans les mains que j’ai réalisé que c’était une finale de Coupe du Monde. Je n’avais pas peur, mais j’ai réfléchi. Après tu essayes de sortir le positif de ce raté, parce que l’expérience était tout de même dingue.
Pour rater un penalty en finale de Coupe du Monde, il faut d’abord accepter de le tirer. Si Kingsley Coman aura toujours des regrets quant à cette frappe arrêtée par Dibu Martinez, le simple fait de se présenter au point de penalty est une preuve de caractère.