Après avoir entraîné au Japon, Arsène Wenger balance : « J’ai dû apprendre aux Japonais à…

Le mythique entraîneur français Arsène Wenger, ici accompagné du drapeau du Japon
beIN Sports (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Avant de mettre les pieds dans le nord de Londres et de devenir une légende d’Arsenal, Arsène Wenger a entraîné le club japonais de Nagoya. Une expérience relativement peu documentée durant laquelle il a dû adapter ses méthodes aux joueurs locaux.

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Tout le monde ou presque a eu vent de ses passages sur les bancs de Monaco et surtout d’Arsenal. Il faut dire que les résultats obtenus par Arsène Wenger dans les deux clubs lui ont valu une remarquable renommée dans le milieu des entraîneurs. Cependant, le tacticien alsacien ne s’est pas contenté d’officier en Europe durant sa brillante carrière managériale, puisqu’il a également dirigé une équipe… japonaise.

La surprise réservée à Arsène Wenger au Japon

Limogé par Monaco en 1994, Wenger a débarqué dès janvier 1995 au Japon. Accompagné de plusieurs adjoints, il a alors pris en charge le club du Nagoya Grampus dans une relative indifférence. Les attentes qui l’entouraient dans le pays, où il est arrivé presque anonyme, se voulaient en effet assez faibles. Or, ses méthodes ont rapidement convaincu sur place, se rappelle le journaliste Shintaro Kano pour Four Four Two :

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Shintaro Kano : Il a apporté un style de management moderne à Nagoya. Il a surtout bénéficié de la même autonomie qu’il a connue à Arsenal pendant plus de deux décennies, contrôlant méticuleusement le club à différents niveaux. Le style de Wenger correspondait bien à la mentalité des Japonais, qui sont habitués à être micro-gérés et disciplinés.



Soucieux du détail, Wenger a ainsi très vite gagné la confiance de son vestiaire, désireux d’apprendre de lui. Et même peut-être un peu trop, comme l’a remarqué le coach français durant ses premières semaines de travail :

Arsène Wenger : Il y avait un mur entre nous. Le savoir-faire que j’avais développé en Europe ne servait à rien.

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Les joueurs voulaient des instructions précises de ma part. Mais dans le football, le joueur qui a le ballon doit prendre ses responsabilités. J’ai dû leur apprendre à penser par eux-mêmes.

De quoi compliquer quelque peu ses affaires suite à sa prise fonctions. Il a dès lors fallu attendre quelques matches pour que la patte Wenger s’observe véritablement à Nagoya, où les soucis de communication qu’il a rencontrés ont pu lui être bénéfiques :

Arsène Wenger : Je ne comprenais pas ce que les gens me disaient ou ce qu’ils écrivaient dans les journaux donc je n’ai pas eu à m’inquiéter de cela. Je me suis rendu compte pendant cette période que j’aimais vraiment le football. Le reste, l’opinion des gens, cela n’avait pas d’importance.

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En prenant les commandes du Nagoya Grampus, Arsène Wenger a découvert la dépendance des joueurs japonais vis-à-vis des consignes de leur entraîneur. Un obstacle qu’il a fini par surmonter, offrant par la suite ses deux premiers titres au club.

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