Après 0 but au Mondial 1998, Zinédine Zidane cash sur Stéphane Guivarc’h : « Un..

Zinédine Zidane et Stéphane Guivarc'h
Real Madrid (DR) / DR

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Excellent attaquant, notamment auteur de saisons étincelantes au milieu des années 1990, Stéphane Guivarc’h n’a malheureusement pas trouvé le chemin des filets durant la Coupe du Monde 1998. Pourtant alimenté par Youri Djorkaeff et Zinédine Zidane autour de lui, l’ex-Auxerrois en conserve un goût amer. Et il semblerait que Zizou aussi.

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Buteur hors-pair, Stéphane Guivarc’h a obtenu la confiance d’Aimé Jacquet en raison de son profil, de sa mentalité, et de son talent face aux cages. Mais en raison d’une blessure d’entrée face à l’Afrique du Sud, peut-être liée à un surmenage au sortir d’une saison chargée, l’attaquant a traversé le Mondial en souffrance, sans jamais marquer. Et ce manquement pourrait avoir laissé des traces.

Le mot bref de Zinédine Zidane sur Stéphane Guivarc’h

Il y a quelques années, dans un happening pour Orange, lors duquel il était invité à classer ses coéquipiers du 11 titulaire comme étant « artistes », « imprévisibles », ou « soldats », Zidane avait lâché, laconique :

Guivarc’h, c’était… (silence) un soldat.

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À l’évidence, Zizou ne parlait pas le même langage avec le natif de Concarneau qu’avec certains autres joueurs offensifs, dont Thierry Henry, qu’il a toujours apprécié, et Youri Djorkaeff, qu’il a catégorisé comme étant un « artiste », comme lui-même.

Alors est-ce la faute de l’un ou de l’autre ? Celle de Zizou d’avoir trop mal servi Guivarc’h, ou celle de Guivarc’h de ne pas avoir mieux exploité les situations créées par Zizou ? L’attaquant a son avis sur la question, comme il l’avait confié à « So Foot » :



Mon seul regret, c’est qu’il me manque un but, et j’ai eu l’opportunité d’en mettre un en finale. J’aurais préféré en mettre 20 de moins avec Auxerre et marquer en finale de la Coupe du monde ! J’ai beaucoup trop joué cette année-là — 72 matches je crois. J’étais cramé.

Je me tapais tout le travail de sape du premier défenseur, à balayer le front de l’attaque… Il aurait fallu que j’y laisse moins de forces pour garder de la lucidité, mais le schéma était hyper défensif. C’est pas compliqué : en dehors de la finale, j’ai eu absolument aucune occasion.

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Il est vrai qu’évoluer en pointe dans le rôle du besogneux, comme Olivier Giroud en 2018 avec Didier Deschamps, n’est pas évident – y compris lorsque la fatigue physique s’y ajoute. Il n’en reste pas moins que ce Mondial 1998 est source de regrets pour Guivarc’h, qui, fort de ses 47 buts toutes compétitions confondues cette saison-là, aurait pu rêver très grand s’il avait marqué quelques buts durant l’été :

Le Ballon d’Or ? Oui, j’aurais pu y prétendre dans ce cas. Mais même si je mets en finale les deux buts que Zidane met. Parce que Zidane, sa Coupe du Monde avant ces deux buts, c’est très moyen, hein.

Ce constat, honnête et surtout vrai, n’entame pour autant pas le respect de l’attaquant pour Zizou, comme il le confiait au Télégramme :

Zidane ? Le meilleur avec qui j’ai joué. Techniquement très doué, super vision de jeu, mec gentil, que des qualités. Il savait éliminer, faire les passes précises, marquer. Il savait tout faire. Et même en travaillant 24 heures sur 24, je n’aurais jamais eu sa technique.

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S’il n’a jamais réussi à vraiment se trouver avec Zinédine Zidane, Stéphane Guivarc’h a toujours entretenu de bons rapports avec lui. Surtout, et même s’il aurait évidemment aimé marquer un but et débloquer son compteur, l’homme aux 14 sélections sous le maillot bleu est champion du monde pour l’éternité. Et là est l’essentiel.

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