Par Joël Pütz | Journaliste sportif
2024-25 n’a rien d’un long fleuve tranquille pour Minnesota, très irrégulier depuis le début de saison. Alors qu’on approche doucement de la mi-saison, Rudy Gobert s’est d’ailleurs fendu d’une grosse mise au point à propos de sa franchise. Voilà qui est dit.
Comme quoi, tout peut aller très vite en NBA… la saison dernière, les Timberwolves s’étaient imposés parmi les meilleures franchises de la ligue après une campagne régulière impressionnante. Avec un Anthony Edwards en feu et un duo Karl-Anthony Towns – Rudy Gobert qui marchait bien dans la raquette, ils s’étaient même hissés en finale de conférence après avoir battu les Nuggets champions en titre.
Si les hommes de Chris Finch s’y étaient faits démolir par Dallas, tous les signes semblaient encourageants dans le Minnesota. Mais tout a changé peu avant le début de saison, lorsque les dirigeants ont dû trader Towns aux Knicks contre Julius Randle et Donte DiVincenzo… Un choix expliqué par des raisons financières certes, mais qui n’en a pas moins sérieusement plombé la franchise en 2024-25.
Rudy Gobert honnête sur l’état des Timberwolves
Avec seulement 19 victoires pour 17 défaites, la première moitié de saison des Wolves n’est pas spécialement rassurante. 8e de la conférence Ouest, ils ont conservé leur identité défensive mais souffrent énormément du départ de KAT en attaque (23e rating offensif de la ligue). Pour autant, Rudy Gobert refuse catégoriquement de se servir de cette excuse pour justifier les galères traversées par son écurie :
On oublie parfois ce qui nous a amenés ici et on pense qu’après être arrivés jusque là l’année dernière, on y parviendra naturellement à nouveau. On n’est pas une équipe qui peut simplement appuyer sur un interrupteur. L’année d’avant, on a dû surmonter beaucoup de défis, ce qui nous a rendus plus affamés et nous a rapprochés.
La saison dernière, on savait ce qu’on devait faire et on savait ce qui nous freinait. C’était la maturité, la constance et l’attention aux détails, surtout défensivement. Cette année, oui, il y a eu un trade, mais je ne pense pas que cela devrait affecter notre identité défensive.
Dans les faits, le Français n’a pas tort puisque les Loups ont, comme évoqué plus haut, maintenu leurs standards dans leur moitié de terrain. En revanche, difficile de nier que la greffe de Julius Randle ne prend pas vraiment et que Gobzilla & co. font face à de sérieux problèmes de spacing. Le pivot est d’ailleurs le premier à en souffrir avec une production statistique assez faible par rapport à ses habitudes.
Rudy Gobert le dit sans détour, les Wolves n’ont pas construit leur succès de l’an passé dans la facilité. Il ne perd donc pas espoir que 2024-25 termine bien mieux qu’elle n’ait commencé… à condition que la franchise s’en tienne à ses fondamentaux.