Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Comme de nombreux athlètes camerounais, Francis Ngannou dispose d’une énorme confiance en lui et en ses capacités. Mais d’où cela peut-il provenir ? Le Predator, champion du PFL, a donné son explication sur ce phénomène culturel.
Francis Ngannou n’a que 38 ans, mais il semble avoir déjà vécu plusieurs vies. Car pour devenir la superstar planétaire qu’il est aujourd’hui, pour toucher des dizaines de millions de dollars et assurer l’avenir des siens, il a dû traverser de nombreuses épreuves qui paraissaient insurmontables, à commencer par la traversée de la Méditerranée…
Une fois arrivé en France, c’est dans les rues de Paris que le Predator a passé ses premiers mois, avant de tomber sur Fernand Lopez, le MMA et donc sa porte de sortie. Il a gravi les échelons un à un, et une fois au sommet, il a décidé de miser sur son talent en quittant l’UFC pour se lancer dans le monde de la boxe. Une décision osée mais payante qui illustre bien sa mentalité.
Francis Ngannou parle de la confiance camerounaise
Francis Ngannou a toujours cru en ses capacités, en sa bonne étoile, et c’est une chose qui le rapproche de nombreux compatriotes camerounais. Que ce soit Samuel Eto’o ou Cédric Doumbé, les grands champions originaires du « Continent » partagent cette confiance, voire cette arrogance. Invité par Konbini, le champion du PFL s’est exprimé sur le sujet :
C’est ça le Cameroun, la confiance, ce qu’on appelle le « Hemlè ». De façon générale, pour réussir dans la vie, surtout de là où nous partons, il faut être sûr de soi. Parce que le doute est le premier facteur de l’échec, c’est notre premier obstacle, notre adversaire. Pour réussir il faut combattre ça, il faut avoir cette confiance au point de croire qu’on peut tout surmonter.
Pour Francis Ngannou, si le peuple camerounais est si confiant, c’est pour avoir une chance de réaliser de grandes choses, dans le sport ou ailleurs. Il met notamment en avant le « hemlè », un terme nouveau qui désigne des actes héroïques sollicitant les qualités physiques, l’audace, la bravoure, le cran, et l’intrépidité. D’ailleurs, il aimerait bien mettre cette notion en oeuvre chez lui avant la retraite.
Ce serait un rêve de pouvoir combattre au Cameroun avant de prendre la retraite, mais honnêtement c’est compliqué. Ça fait déjà des années que je veux combattre dans mon pays, mais je me suis rendu compte que c’était plus compliqué que ce que j’imaginais. Même combattre en Afrique c’est difficile parce que le continent est en développement.
Francis Ngannou représente bien cette fierté camerounaise, à l’instar de Samuel Eto’o par exemple. C’est quelque chose de culturel qui permet aux Lions Indomptables de se surpasser dans des situations critiques.