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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Les questions de société ont toujours eu une place particulière en NBA, ligue qui se veut être engagée. Mais Dwight Howard a compris que tous les sujets ne pouvaient pas être évoqués suite à un tweet sur la Palestine.
Depuis sa création, la NBA est bien plus qu’une simple ligue de basket, c’est aussi une plateforme pour les luttes sociales. Dès les années 60′, Bill Russell, l’homme le plus titré de l’histoire, se battait par exemple vigoureusement pour les droits civiques de la communauté afro-américaine. Un engagement fort dans une ville comme Boston, où certains étaient prêts à tout pour l’arrêter…
De nos jours, sous l’impulsion de LeBron James, c’est une majorité de joueurs dans la ligue qui s’implique sur ces questions sociétales. À la veille de l’élection présidentielle en novembre dernier, le King avait notamment donné sa consigne de vote aux fans. Si Kamala Harris ne l’a pas emporté, elle avait au moins le soutien de nombreuses superstars.
Dwight Howard balance sur la NBA et la Palestine
En revanche, il y a des sujets qui restent sensibles en NBA, et notamment celui du conflit entre Israël et la Palestine. Il y a une dizaine d’années, Dwight Howard avait tenté de sensibiliser le microcosme sur la question, avant d’être rappelé à l’ordre dans la minute. De passage dans l’émission « The Gauds Show », Superman a pris la parole :
Quand j’étais chez les Rockets, un jour j’ai tweeté : « Libérez la Palestine ». J’ai failli me faire virer de la ligue pour cette raison. J’essayais de comprendre pourquoi… C’était un message qui faisait suite à de longues conversations avec des Palestiniens, ils m’expliquaient la situation. Un groupe d’étudiants que j’avais rencontré dans un cinéma m’a demandé de mettre en lumière les enjeux dans cette région du monde.
J’ai accepté, j’ai envoyé mon tweet, et à peine 10 minutes plus tard je recevais un coup de téléphone d’Adam Silver, des messages de mes agents et des bénévoles de ma fondation pour me dire qu’il fallait supprimer le tweet. Je ne comprenais pas pourquoi. En fait, j’ai dit une chose qui allait contre la pensée de certaines personnes. Je voulais rester sur mes convictions, je ne voulais pas faire le moindre pas en arrière.
Mais en NBA tu peux te retrouver dans une situation où si tu parles trop, si tu dis la chose qu’il ne faut pas, tu peux te retrouver sans boulot. Tu dois savoir garder les choses pour toi et c’est tellement difficile à faire. C’est vrai pour plein d’autres sujets. Tu peux avoir des embrouilles avec tes partenaires, avec tes dirigeants, et tu ne dois pas parler.
Dans les années 2010, après avoir rencontré des étudiants et s’être renseigné sur la situation Dwight Howard avait décidé d’exprimer son soutien pour la Palestine sur Twitter. Un choix loin de faire l’unanimité dans le bureaux de la ligue…
