Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Rudy Gobert a pesé de tout son poids dans la victoire de Minnesota contre les Clippers, avec une énorme production au rebond. Pas un hasard selon lui d’ailleurs, le pivot français faisant quelques révélations peu après le coup de sifflet final.
Avec seulement quatre victoires lors des dix derniers matchs, on ne peut pas dire que la forme du moment soit étincelante du côté des Timberwolves. À peine au dessus des 50% de succès (18-17, 9e de la conférence Ouest), les hommes de Chris Finch continuent de tâtonner alors que le départ de Karl-Anthony Towns ne semble toujours pas digéré, en particulier en attaque où la greffe de Julius Randle ne prend pas vraiment.
Cela étant dit, la victoire de cette nuit face aux Clippers (108-106) aura de quoi faire du bien à la franchise. L’adresse extérieure fut impressionnante (41% à trois points sur 39 tentatives), Anthony Edwards a tout cassé avec 37 points tandis que Rudy Gobert a littéralement détruit la raquette californienne avec certes seulement 8 points, mais également 18 rebonds dont pas moins de 8 sous le cercle adverse.
Rudy Gobert compare les Wolves version 2024-25 au Jazz
Souvent pointé du doigt ces derniers temps, le Français a pesé de tout son poids dans la victoire des siens. Pas forcément étonnant selon lui puisque Minnesota a changé de stratégie, reléguant Mike Conley sur le banc alors que Donte DiVincenzo est le nouveau meneur titulaire. Résultat, l’équipe applique désormais une formule à laquelle le pivot est un habitué de longue date, comme confié après le match :
C’était une équipe différente mais quand j’étais dans l’Utah, on était la meilleure attaque de la ligue à un moment. C’était parce qu’on pratiquait un type de basket-ball qui était plutôt simple, rouler vers le panier et attirer l’attention, et puis les guards essayaient simplement de faire la bonne action. On obtient beaucoup de tirs à trois points, beaucoup de dunks.
Oui c’était il y a trois ans, mais ça force la différence de devoir prendre des décisions. Après c’est à nous de créer des espaces pour les autres, de travailler pour les autres, de faire la bonne action, l’action évidente pour les autres. Quand on fait ça, déjà c’est fun et c’est difficile de contre ça et je pense que notre attaque est bonne comme ça.
Il est vrai qu’avec l’ajoute de DiVincenzo au cinq majeur, bien plus shooteur qu’un Mike Conley par exemple, les Wolves retrouvent une formation qui n’est pas sans rappeler celle du Jazz à l’époque où le duo Donovan Mitchell – Rudy Gobert sévissait à Salt Lake City. Alors que la franchise galère souvent à utiliser ce dernier en attaque, revenir à des bases qui lui sont familières n’est pas une si mauvaise idée que ça.
Les Timberwolves ont retrouvé des couleurs cette nuit, avec des ajustements tactiques qui pourraient bien bénéficier à Rudy Gobert. À confirmer évidemment, mais ce serait là une progression encourageante dans cette saison en chemin de croix.