Aux États-Unis, Thierry Henry déballe : « En Europe, quand votre couleur de peau est différente…

L'ancien footballeur français Thierry Henry
GQ (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Auteur d’une illustre carrière qui l’a vu jouer dans certains des plus grands clubs du monde, Thierry Henry y a mis un terme en tant que star des New York Red Bulls. Une ultime pige aux États-Unis qu’il justifiait notamment par le racisme propre à l’Europe.

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D’une certaine manière, il a peut-être influencé Olivier Giroud et Hugo Lloris, partis à Los Angeles pour y effectuer une sorte de pré-retraite compétitive dans un cadre de rêve. Thierry Henry, lui, n’avait cependant pas opté pour la côte Ouest au moment de rejoindre les États-Unis afin d’y achever sa carrière. Au lieu de cela, c’est à New York qu’il a posé ses valises, prenant ainsi de court bon nombre d’observateurs à l’époque.

Thierry Henry cash sur la gangrène du football européen

Libéré par le FC Barcelone au terme de la saison 2009-10, Henry s’apprête alors simplement à fêter ses 33 ans et reste pour beaucoup apte à jouer au plus haut niveau. Preuve en est qu’il génère l’intérêt de plusieurs gros clubs européens, dont Manchester City. Malgré cela, il préfère rejoindre l’équipe new-yorkaise des Red Bulls et témoigne alors de sa joie d’évoluer aux États-Unis sur le plateau de Good Day New York :

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Thierry Henry : Honnêtement, je suis très heureux d’être ici. J’adore la ville et j’ai hâte de jouer et performer avec mon équipe.

Séduit par la perspective de s’installer dans la Big Apple, l’attaquant français espérait aussi fuir de la sorte un mal qui sévit malheureusement dans le football, et particulièrement en Europe à ses yeux : le racisme. Il déclare :



Thierry Henry : En Europe, c’est de la folie. Malheureusement, là-bas, le football est le reflet de la société. Du coup, il y a eu des problèmes et il y a encore des problèmes liés au racisme. Je ne vais pas dire ce qu’il nous arrive d’entendre, mais je ne suis pas le seul joueurs visé. Quand vous avez une autre religion, que vous venez d’un autre pays ou que votre couleur de peau est différente, vous entendez de vilaines choses.

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Sans véritablement entrer dans les détails, le buteur tricolore regrettait donc d’avoir fait l’objet de propos racistes en provenance de tribunes européennes. En traversant l’Atlantique, il souhaitait donc ne plus avoir affaire à ce genre de dérives, sans pour autant faire de cette quête son principal objectif à NY :

Thierry Henry : Ce n’est pas la raison n°1 pour laquelle je suis venu ici, non. Vous savez, j’ai joué pendant seize ans en Europe et c’est vrai qu’il m’est arrivé de subir ce genre de choses, même si c’est un peu moins fréquent de nos jours. Mais je me suis simplement dit qu’il était temps que je vienne jouer ici, profiter de New York et faire en sorte que le football progresse sur place.

Il faut d’ailleurs croire que « Titi » s’y est plu, puisqu’il y est resté jusqu’en 2014 avant de raccrocher définitivement les crampons.

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Sorte de précurseur, Thierry Henry a non seulement souhaité jouer aux États-Unis pour y rendre le football plus populaire, mais également pour échapper au racisme qu’il subissait en Europe. Un fléau malheureusement toujours observable de nos jours.

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