Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Meilleur contreur de la ligue l’an dernier en tant que simple rookie, Victor Wembanyama parait bien parti pour conserver ce statut cette saison. Dans ce contexte, une ancienne gloire réputée dans le domaine a livré le fond de sa pensée le concernant.
Avec 1.4 unité par match de plus que son dauphin, Walker Kessler, il semble disposer d’un matelas suffisamment confortable pour faire coup double. Victor Wembanyama continue dès lors de s’affirmer comme le meilleur contreur de la NBA et de prendre ses distances avec la concurrence dans ce secteur. Ses 3.9 blocks de moyenne s’avèrent ainsi encore plus impressionnants que les 3.4 qu’il présentait l’an dernier.
Reste à savoir si ces chiffres ahurissants lui permettront cette fois-ci de décrocher l’une des distinctions qu’il convoite et qui lui a filé entre les doigts il y a quelques mois, à savoir celle de Défenseur de l’Année. Là encore, ses rivaux paraissent à l’heure actuelle assez éloignés dans cette course, et notamment Rudy Gobert, détenteur du trophée. Force est en tout cas de constater qu’il ne manque pas de soutien dans cette campagne.
Marcus Camby y va fort sur Victor Wembanyama
Snobé la saison dernière aux yeux de certains, Wembanyama fait office de favori pour décrocher le titre de DPOY. Cela lui permettrait d’ajouter son nom à un prestigieux palmarès, dans lequel figurent bien évidemment d’autres maîtres du contre. Parmi eux, Marcus Camby, sacré en 2007 et meilleur contreur de la ligue à quatre reprises. Récemment interrogé dans The Real Talk, ce dernier a d’ailleurs mentionné Victor :
Marcus Camby : Le poste de pivot a vraiment beaucoup changé ces dernières années. Je pense que les joueurs internationaux ont joué un grand rôle là-dedans. Ce sont des pivots plus hybrides qui peuvent toujours jouer dos au panier, mais qui sont aussi forts lorsqu’ils se trouvent face au panier et qui sont capables de mettre des tirs derrière la ligne à 3 points.
Je pense particulièrement à un gars comme Wemby, qui est le futur. C’est le modèle dont beaucoup vont vouloir s’inspirer avec sa taille et son envergure. Je pense qu’il va continuer de changer le basket dans son ensemble.
Des mots forts de la part de l’ancien big man, qui était effectivement loin d’afficher un profil similaire à celui de son jeune homologue français.
À titre de comparaison, Camby n’a pris que 88 tirs à 3 points sur l’ensemble de ses 17 saisons passées sur les parquets NBA. C’est moins que le total affiché en la matière par Wemby… sur ses neuf derniers matches seulement. La preuve du virage entrepris par les postes 5 modernes, dont l’international tricolore incarne le prototype d’après son aîné et qui n’a selon ce dernier pas fini de révolutionner le jeu.
Redoutable contreur, Marcus Camby n’affichait pas une moyenne aussi élevée que celle de Victor Wembanyama lors de sa saison de Défenseur de l’Année. Sans parler de ses qualités de basketteur globales, bien différentes de celles du virtuose français.