Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Drafté en 2023 par Portland, Rayan Rupert tente depuis de faire son trou dans l’Oregon. Récemment interrogé par la First Team, le Français a d’ailleurs expliqué qu’il savait déjà très bien quel rôle endosser afin de rester longtemps dans la grande ligue.
Ce sont pas moins de 14 joueurs français qui évoluent actuellement en NBA, tous dans des rôles très différents. On a par exemple Victor Wembanyama qui est le franchise player attitré des Spurs, tandis que Bilal Coulibaly et Guerschon Yabusele sont des éléments très précieux aux Wizards et Sixers. Sans parler bien évidemment des rookies arrivés en juin dernier tels que Zaccharie Risacher, Alex Sarr ou encore Tidjane Salaün.
Et puis, il y a ceux dont le rôle est un peu plus anecdotique au sein de leurs franchises respectives, comme Rayan Rupert par exemple. 43e choix de la draft 2023, l’arrière tricolore n’a pas encore trouvé sa place du côté des Blazers. Auteur de 39 matchs pour 16 minutes de moyenne l’an passé, il a vu son temps de jeu être drastiquement réduit depuis le début de la campagne en cours (9 minutes par rencontre).
Le rôle de 3&D, objectif assumé de Rayan Rupert
Pas du tout utilisé par son coach Chauncey Billups lors des récents matchs face aux Lakers et Bucks, ce ne serait d’ailleurs pas étonnant que le frangin d’Iliana Rupert reparte faire un tour en G-League où il avait passé un peu de temps la saison dernière. En clair, son avenir dans l’Oregon est encore bien loin d’être assuré pour le moment…
Cela étant dit, l’intéressé ne perd pas espoir pour autant alors qu’il évolue dans une franchise en reconstruction complète. Tout reste donc encore possible, surtout s’il parvient à identifier le rôle qui lui irait le mieux en NBA. Et ça tombe bien, il a visiblement sa petite idée sur le sujet comme il l’a confié en interview à la First Team :
Je dirais un two-way player ! Forcément au début, c’est vraiment par la défense et c’est pour ça aussi que le coach m’a donné des minutes sur le début de saison, un peu dans la rotation. C’était vraiment par mon activité défensive. Et après en attaque, je suis quelqu’un d’assez intelligent, je suis toujours bien placé.
Je ne suis pas forcément un croqueur, même si je peux être agressif. Mais voilà, je suis toujours bien placé etc… Je suis capable de mettre dedans, donc ouais, je dirais 3&D au début pour essayer de m’installer en NBA !
Si son adresse extérieure lui fait défaut pour le moment (seulement 29% à trois points cette saison), Rupert séduit déjà par son activité dans sa moitié de terrain. Ce n’est jamais une mauvaise chose quand on veut se faire sa place en NBA sur le long terme.
Les 3&D sont devenus très demandés depuis la révolution du tir à trois points, quelles que soient les ambitions collectives des franchises. Rayan Rupert a donc raison de poursuivre cette voie, afin de ne jamais manquer d’offres… aux Blazers ou ailleurs.