Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Passé par la NBA pendant plus d’une décennie, Evan Fournier est désormais de retour en Europe. L’arrière français a d’ailleurs donné son ressenti honnête à propos de la grande ligue américaine, lors d’une récente interview accordée à BeIN Sport.
Douze saisons, cinq franchises, 704 matchs de campagne régulière pour plus de 9.600 points. Mine de rien, le séjour d’Evan Fournier en NBA fut plus que respectable, d’autant qu’il a été tronqué par une fin très peu glorieuse. Mis au placard par les Knicks courant de la saison 2022-23, il a finalement quitté la ligue américaine après les JO après une dernière pige infructueuse du côté des Pistons, revenant en Europe.
Aujourd’hui, l’international français a retrouvé le sourire ainsi qu’un rôle important sur les parquets, lui qui porte désormais les couleurs de l’Olympiakos. De quoi aussi lui permettre de découvrir un tout nouvel environnement en Grèce, y compris en matière de quotidien sportif. Interrogé par Rémi Reverchon de BeIN Sport, « More Champagne » s’est récemment exprimé sur une différence notable entre la NBA et le Vieux Continent :
Evan Fournier honnête sur la NBA après son départ
J’ai moins de matchs. La vraie grosse différence, c’est que j’ai moins de matchs. Y’a un rythme effréné en NBA où bah, les 82 matchs tu les fais sur une très courte durée et t’es constamment… en fait t’as l’impression d’être tout le temps en road trip. C’est-à-dire que quand tu te poses une semaines à la maison, c’est incroyable.
Quand tu joues à l’Olympiakos ou au Pana, c’est encore décuplé parce que vu qu’en ligue grecque, y’a pas mal d’équipes qui sont sur Athènes, même en ligue grecque tu te déplaces pas beaucoup en fait. Moi j’ai vraiment l’impression d’être tout le temps chez moi. J’ai l’impression d’être tout le temps à la maison et… Tu te rends compte du rythme que c’est la NBA, à quel point ça peut être fou. C’est un des points positifs auxquels je ne m’attendait pas forcément en revenant en Europe.
Habitué à un calendrier absolument dantesque et qui fait de plus en plus débat parmi les joueurs NBA, certains n’étant pas pas opposés à une saison raccourcie à 75 matchs, Fournier peut davantage se reposer désormais alors que la plupart de ses sorties ont finalement lieu à domicile. Au passage, il confie également avoir presque totalement coupé les ponts avec la grande ligue, affirmant ne plus suivre son quotidien :
En fait c’est très simple, y’a deux raisons. Cette année j’ai regardé qu’un match, c’était les matchs de Noël parce qu’ils étaient tôt. La première c’est parce que les matchs sont trop tard, et moi j’aime pas regarder les matchs quand je connais les résultats. La deuxième, c’est que j’ai trop de boulot à faire en termes de vidéos, de regarder les matchs, parce qu’il faut que je me fasse une culture d’Euroleague que j’ai pas.
Evan Fournier découvre un tout nouveau quotidien en Grèce, conditionné par un calendrier de matchs beaucoup moins chargé. Ce qui n’est pas forcément pour lui déplaire… En revanche, il ne profite pas de ce temps libre supplémentaire pour continuer à suivre la NBA, lui qui a pas mal de devoirs à faire à la maison.