Après 2 ans, Laurent Blanc sans filtre sur son expérience au Qatar : « Leur problème, c’est que…

Laurent Blanc évoque le Qatar
Prime Video (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

S’il officie désormais en Arabie Saoudite, Laurent Blanc a connu sa première expérience dans le Golfe du côté du Qatar, dans le club d’Al-Rayyan entre 2020 et 2022. Une aventure qui a marqué « Le Président », même si tout était loin d’être parfait sur place. D’ailleurs, le champion du monde 1998 a identifié la faiblesse majeure du championnat qatari à ses yeux.

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Comme Leonardo Jardim, Christophe Galtier et tant d’autres entraîneurs de renommée internationale, Laurent Blanc a cédé aux sirènes du Golfe en 2020. Alors au chômage depuis 4 ans et la fin de son aventure au Paris Saint-Germain, l’ancien joueur de l’Inter Milan avait choisi de relever le challenge du côté d’Al-Rayyan, club de milieu de tableau du championnat qatari.

Là-bas, « Lolo White » n’a pas fait de miracles, avec un bilan de 19 victoires, 23 défaites, et 9 matchs nuls à son actif. Ces deux années ont toutefois été positives aux yeux de l’ex-sélectionneur des Bleus, qui concède toutefois sans difficulté que certaines améliorations gagneraient à être rapidement mises en place au Qatar.

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Laurent Blanc évoque le point faible du Qatar

Dans les colonnes du Figaro, Blanc avait en effet dressé un bilan mitigé de son expérience, en mettant le doigt sur le problème principal à ses yeux :

Il y a de très bons joueurs étrangers, de très bons joueurs locaux. Leur seul problème, c’est que les meilleurs joueurs locaux sont tous dans les mêmes clubs. Donc je pense que pour le futur, il faut faire en sorte que les jeunes joueurs du Qatar, ceux de sept à onze ans, viennent sur les terrains de football. Avec la Coupe du monde, le championnat qui commence à devenir intéressant, j’espère que les jeunes Qataris se mettront à jouer au football.



Effectivement, la ligue qatarie est un championnat très peu homogène. Les meilleurs joueurs, arrivés des quatre coins du monde, se concentrent ainsi dans une poignée d’équipes, dont Al-Ahli, ce qui donne lieu à plusieurs matchs déséquilibrés avec les formations de bas de tableau. Un axe de progression aux yeux de Blanc, qui a également été honnête sur le niveau.

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Dans un entretien accordé à L’Équipe un an après son arrivée dans le Golfe, il expliquait ainsi :

Le niveau n’est pas fameux, il y a parfois des bugs mais on ne peut rien reprocher aux joueurs. J’ai même des semi-pros qui travaillent dans l’armée ou la police. En Europe, il est évidemment impensable d’imaginer que les joueurs du championnat majeur d’un pays ne soient pas professionnels, grassement payés et entretenus.

Il y a des situations cocasses , c’est certain. Mais bon, je vis à la fois une expérience de vie et professionnelle inédite.

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Laurent Blanc le savait en signant : au Qatar, il allait certes trouver des émoluments financiers de haut vol, mais pas le professionnalisme qu’il a connu toute sa vie en Europe. Tout n’est pour autant pas à jeter selon l’ancien entraîneur du PSG, qui souhaite voir ce problème d’hétérogénéité être réglé, afin que la ligue qatarie puisse envisager l’avenir plus sereinement.

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