Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Figure iconique du commentaire sportif, Patrick Montel a accompagné les exploits de la planète athlétisme pendant plus de 30 ans sur France Télévisions. Absent du service public pour les Jeux Olympiques, ce qui l’a beaucoup peiné, le septuagénaire est revenu récemment sur la folie autour des frères Lebrun durant les JO. Avec une comparaison qui peut étonner…
Ses fans ne s’en cachent pas : vivre les Jeux Olympiques de Paris sans Patrick Montel avait forcément un goût amer. Il faut dire que le journaliste a posé sa voix sur certains des plus grands moments de l’athlétisme mondial, comme le 100m en 9s58 d’Usain Bolt, la chevauchée folle de Marc Raquil, ou le titre de champion d’Europe de Christophe Lemaître.
Non-sollicité par France Télévisions, qu’il avait quitté en 2020, pour un baroud d’honneur, c’est donc dans un rôle plus distant, sur RTL, que Montel a couvert les JO. Et évidemment, il n’a pas échappé à la « Lebrun-mania » qui s’est emparée de l’Hexagone, dans le sillage des prouesses de Félix et Alexis.
L’avis détonnant de Patrick Montel sur les frères Lebrun
Dans un documentaire diffusé sur M6, l’homme aux 42 ans de carrière est revenu sur ce phénomène, qui a fait des deux jeunes Montpelliérains de véritables stars nationales. Mais son analyse, qui se veut certes flatteuse, a de quoi surprendre :
Je me suis demandé, pourquoi cette ferveur avait été possible dans une discipline encore plus inconnue que la natation. Et j’ai compris. Félix et Alexis, c’est le pote binoclard que t’as dans ta classe. Le mec qui ressemble à rien.
Et tu te dis, ce mec-là, j’espère que ça va bien en maths, parce que pour le reste ça va être compliqué dans sa vie… Et ben ce mec, qui ressemble à rien, c’est juste une terreur en tennis de table et c’est juste quelqu’un qui est capable de remuer les foules parce que la foule s’identifie à lui.
De manière peut-être un peu maladroite, Montel a fait part de son admiration pour les frères Lebrun, qui, effectivement, ont été les stars de ces Jeux en France avec Léon Marchand et Teddy Riner. De quoi les faire changer ? Pas vraiment. Très bien entourés, les deux franings continuent de travailler dur pour atteindre leur objectif ultime : battre les Chinois. Félix, en tout cas, reste ultra-concentré, comme il l’expliquait à RMC :
Je vais continuer à m’entraîner pour essayer de progresser. Mon rêve a toujours été d’être champion olympique, d’être numéro 1 mondial et, pour l’instant, j’en suis encore assez loin. Je ne suis qu’au début de cette aventure.
S’il aurait peut-être pu s’abstenir d’estimer que les frères Lebrun « ne ressemblent à rien », Patrick Montel voue une grande admiration à ces frères qui ont réussi à créer un incroyable engouement autour d’eux et de leur discipline. Souhaitons-leur de poursuivre en ce sens, et de continuer à empiler les médailles et trophées.