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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Légende du football tricolore, Thierry Henry possède un statut similaire à Arsenal, où il a évolué de 1999 à 2007 et où il est revenu sur la fin de sa carrière. Le temps pour lui de se faire un avis bien arrêté sur les fans anglais, bien différents des français à ses yeux.
En l’espace de vingt ans sur les terrains, il a eu l’opportunité d’évoluer dans des environnements très variés. Formé à Monaco, Thierry Henry y a notamment fait ses débuts et estime qu’y jouer n’a rien d’une tâche facile. Puis il a exporté ses talents à l’étranger, découvrant successivement l’Italie, l’Espagne et les États-Unis. Sans oublier l’Angleterre, où il a passé la plus grande partie de sa carrière.
Thierry Henry compare les supporters anglais et français
Recruté par Arsenal en 1999, Henry y est dans un premier temps resté jusqu’en 2007 et y a écrit certaines des plus belles pages de l’histoire du club londonien. Il y est par ailleurs revenu en 2012 pour une brève pige, preuve de l’amour qu’il porte à ce dernier. Sujet à l’époque d’une interview pour son équipementier, Puma, il faisait également l’éloge des supporters anglais et de leur rapport singulier au football :
Thierry Henry : En Angleterre, les gens aiment le football différemment. Et croyez-moi, ils sont passionnés. Ils sont prêts à mourir pour leur club. Par rapport à la France et aux autres pays latins, où les fans ont besoin de te toucher, de te donner des ordres et peuvent te menacer quand tu perds, les Anglais sont plus posés. Ils viennent au stade pour supporter leur équipe, et j’ai toujours admiré ça.
Quand leur équipe est en difficulté, ils ne la laissent jamais tomber. Évidemment, il y a certains endroits où les supporters s’agacent si tu ne joues vraiment pas bien. Mais en fin de compte, si tu donnes tout ce que tu as sur le terrain, même si tu perds, les fans anglais vont toujours reconnaître ça.
Dotés d’un tempérament moins volcanique selon l’ex-attaquant français, les fans d’outre-Manche resteraient quoi qu’il arrive fidèles à leur équipe de cœur.
Un constat qu’il a pu dresser en ce qui le concerne en tant que star des Gunners, lorsque ces derniers s’inclinaient face à plus fort qu’eux :
Thierry Henry : Pendant mon premier passage à Arsenal, on a perdu des matches durant lesquels l’équipe adverse jouait beaucoup mieux que nous. Les fans voyaient qu’on avait beau essayer, l’équipe d’en face était bien meilleure que la nôtre. Du coup, ils se montraient compréhensifs. Je dirais que c’est ce qui caractérise les fans anglais. Ça ne les empêche pas d’adorer leur club et j’ai toujours admiré ça.
Pas étonnant, dès lors, que « Titi » ait livré ses meilleures performances sur les pelouses de Premier League, où il se sentait certainement plus à son aise dans ce contexte.
Resté durant près d’une décennie en Angleterre, Thierry Henry y a fait la découverte de supporters certes passionnés, mais jamais hostiles envers leurs joueurs. De quoi le différencier du public latin, plus chaud et irritable en cas de mauvais résultats.
