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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Arrivé en Allemagne alors qu’il n’avait même pas 20 ans, Kingsley Coman a grand en tant qu’homme outre-Rhin a bien des égards. Après presque une décennie au Bayern Munich, quel bilan tire-t-il de son intégration dans la société allemande, et des différences majeures chez la population par rapport à la France ? C’est sur ces questions qu’il a levé le voile.
Si personne ne pourra déloger Franck Ribéry dans le coeur des supporters du Bayern Munich, de même, d’ailleurs, que Bixente Lizarazu, Kingsley Coman s’est taillé une sacrée réputation en Bavière. Avec 250 matchs sous la ceinture, et près de 60 buts pour ne rien gâcher, le Parisien est devenu une figure incontournable de l’armada « Rekordmeister » munichoise.
Il est pourtant vrai que l’Allemagne est généralement une destination moins populaire que l’Angleterre ou l’Espagne pour les joueurs français, mais une chose est certaine : tous les tricolores ou presque qui ont joué là-bas ont gardé de très bons souvenirs de la culture allemande et de la population locale. Et en cela, Coman n’est pas différent.
Kingsley Coman souligne les spécificités allemandes
Dans un entretien accordé à « Medium », l’ailier avait loué la qualité de vie allemande, et notamment certains points qu’il apprécie tout particulièrement :
C’est safe. Tu peux partir de chez toi et laisser les portes ouvertes, tu ne vas pas te faire cambrioler. Les Allemands sont super agréables et ils parlent tous anglais. Ils sont plus respectueux de l’intimité et moins intrusifs qu’ailleurs. Je peux passer toute une journée à marcher dans Munich, j’aurais à peine deux ou trois demandes de photos. À Paris, en l’espace de 3 heures je serais sur les rotules !
Des propos qui feront sûrement plaisir aux locaux, d’autant que Coman fait partie de ces joueurs qui sont particulièrement bien intégrés à la vie et aux coutumes allemandes. En effet, celui qui concède toutefois préférer Paris à Munich « pour y vivre » ne manque jamais une occasion de porter une tenue traditionnelle bavaroise – jusqu’à se rendre avec à Ibiza ! Des marques de respect qui font leur effet auprès des Allemands.
Parlant de style, d’ailleurs, Coman a conscience que sa culture française le fait sortir du lot dans un pays un poil plus traditionnel dans la manière de s’habiller. C’est d’ailleurs ce qu’il avait expliqué dans les colonnes de « So Foot », soulignant une autre différence culturelle de ce point de vue :
Là-bas, c’est beaucoup plus simple. C’est rare de voir des pièces différentes, ils portent des couleurs assez neutres, sans trop de motifs… Tu connais les Allemands, ils sont très carrés, ça va avec leurs caractères ! À Paris, on aime bien la mode et être « différent ». Quand tu marches, tu fais attention aux styles des autres et inversement. On peut dire qu’on a plus de caractère et qu’on est plus jovial que les Allemands, en matière de style.
À l’exception de la France, où il a grandi, l’Allemagne est le pays où Kingsley Coman a passé le plus de temps dans sa vie. La bonne nouvelle, c’est que celui qui parle couramment la langue au pays de Franz Beckenbauer s’y est parfaitement habitué, au point, peut-être, de rester encore de longues années en Bavière. C’est évidemment tout ce qu’on lui souhaite !
