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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
À la surprise générale, Léon Marchand a décidé de faire une pause de quelques mois après avoir brillé aux Jeux Olympiques de Paris. Le Français a fait le choix de s’exiler vers l’Australie, un choix que son coach Bob Bowman a d’ailleurs commenté dernièrement.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que plus rien n’est pareil pour Léon Marchand depuis la fin des Jeux Olympiques de Paris. Quadruple médaillé d’or, le nageur est devenu la nouvelle coqueluche des fans français. Son quotidien dans l’Hexagone est donc particulièrement mouvementé, ce que son entraîneur Bob Bowman avait d’ailleurs commenté cash il y a quelques jours lors d’une entrevue accordée au Figaro :
Je l’avais prévenu qu’il ne s’appartiendrait plus tout à fait après les Jeux. Mais tant que vous ne le vivez pas, vous ne pouvez pas comprendre ce que cela signifie. Au début, c’est sympa, on vous encourage, on vous félicite. Mais ça ne s’arrête jamais, il ne pourra plus aller au restaurant sans que quelqu’un veuille prendre une photo. Et cette notoriété ne touche pas seulement Léon. Quand Céline (Bonnet, sa mère) va au supermarché, elle doit signer des autographes.
Bob Bowman soutient le choix de Léon Marchand d’aller en Australie
Après plusieurs mois ultra-intenses et avec des attentes très élevées à son égard, le Toulousain a d’ailleurs fini par craquer un peu. Ereinté tant sur le plan physique que psychologique, Marchand a donc décidé de faire une pause de quelques mois, ne repartant pas tout de suite pour les États-Unis où il s’entraîne sous les ordres de Bowman. À la place, il a décidé de passer un peu de temps du côté de l’Australie.
Si cela a perturbé les plans de son supérieur, ex-mentor de Michael Phelps, Bowman a cependant assuré valider la décision de son poulain car étant conscient que c’était nécessaire :
S’il était rentré en janvier, il aurait été à l’écart du groupe, je serais allé sur les meetings et lui aurait dû rester seul à la maison. C’est donc très bien qu’il aille en Australie.
Il m’en a parlé alors qu’il était en Asie pour la Coupe du monde en petit bassin. Au début, je n’étais pas forcément ravi, mais ça va maintenant. Je comprends ce choix. À court terme, ce sera chouette d’effectuer ce voyage, d’expérimenter et d’apprendre de nouvelles choses. De visiter l’Australie, un pays magnifique où il n’est encore jamais allé. Cela éloignera la responsabilité qu’il retrouvera en rentrant aux États-Unis. Et c’est bien.
Parce qu’à long terme, pour Léon, la clé sera de réussir à gérer sa carrière professionnelle, d’être disponible et complètement engagé pour reprendre le fil d’un entraînement qu’il sait être nécessaire. C’est probablement mieux qu’il s’accorde encore ces trois mois. C’est une bonne transition. Même si je sais que Dean Boxall, avec qui il va travailler à Brisbane, me le renverra en forme. Léon l’est déjà, Nico (Nicolas Castel, son coach à Toulouse, ndlr) a fait du super boulot.
Léon Marchand a besoin de se ressourcer, ce dont Bob Bowman est forcément bien conscient. Il soutient donc sa décision de partir quelque temps en Australie afin d’y prendre du plaisir, avant d’effectuer un retour que l’on espère évidemment triomphant.
