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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Joueur bien connu des amateurs de Ligue 1, Mevlut Erding s’est taillé une jolie carrière à force de travail et d’abnégation. Parti à l’étranger sur le tard, le Franco-Turc a aussi expliqué pourquoi il a joué pour la Turquie et non pas pour la France, pays où il est né. Des explications précises sur un sujet parfois sensible dans le football.
Attaquant efficace de Ligue 1 pendant une dizaine d’années, Mevlut Erding fait partie de ces joueurs pas toujours spectaculaires, certes, mais qui ont su gagner le respect de tous les amateurs de football. C’est donc tout naturellement que l’ancien Stéphanois a suscité de l’intérêt à l’étranger, notamment en provenance de Hanovre, où il a joué entre 2015 et 2017.
Arrivé là-bas, Erding ne boudait pas son plaisir – et même si tout ne s’est pas passé comme prévu pour lui là-bas, il déplorait le certain désintérêt des Français pour la Bundesliga :
C’est dommage qu’en France on ne s’intéresse pas vraiment au championnat allemand, là-bas la passion du football y est pourtant immense.
Mevlut Erding honnête sur son choix entre France et Turquie
Après cette expérience contrastée outre-Rhin, Erding a enchaîné quelques clubs en Turquie, pays dont sa famille est originaire, et qu’il a choisi de représenter en sélection. Un honneur à chaque fois pour lui, comme il le confiait à AA :
C’est un rêve d’enfant qui se réalise, une sensation unique à chaque fois.
Pourtant, c’est d’abord avec les U17 de l’équipe de France, vêtu du maillot bleu, donc, que l’ex-Parisien a débuté dans le football international. Mais un tournoi deux ans plus tard a tout fait changer :
J’ai joué contre les Nuri Sahin, j’ai fait la connaissance d’Arda Turan avec le staff turc, car nous étions logés tous dans le même hôtel pendant le tournoi. J’ai laissé mes coordonnées et quelques semaines plus tard j’ai reçu une convocation de l’équipe nationale turque à Sochaux. Et j’ai naturellement accepté la demande…
Mais malgré la grande fierté qu’il a éprouvée à porter le maillot turc à 35 reprises en A, Erding n’avait pas caché dans les colonnes de « Surface » en 2015 qu’il aurait pu se laisser tenter par le maillot bleu en séniors si la piste avait été réaliste :
Peut-être que si j’avais un niveau plus élevé et que j’avais eu le choix entre la France et la Turquie, ça aurait été différent…
Ne comptez donc pas sur lui pour critiquer les bi-nationaux qui choisissent leur pays d’accueil, et dans lequel ils ont grandi, comme Mesut Özil avec l’Allemagne ou Nabil Fekir avec la France :
Özil va souvent en Turquie pendant ses vacances, dans la région de ses parents… C’est comme Nabil : c’est quelqu’un de très bien, et son choix ne veut pas dire qu’il renie son pays d’origine.
Mevlut Erding a l’honnêteté de le dire : si l’équipe de France avait été une possibilité réelle pour lui, il lui aurait probablement accordé sa priorité. L’attaquant semble néanmoins plus proche de la culture football de l’Allemagne et de la Turquie, et ne regrette en rien son choix. Une carrière rondement menée, quoi qu’on en dise.
