Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Aujourd’hui éloigné du circuit NBA, Patrick Beverley reste malgré tout attentif à son évolution et à ses forces en présence. Il estime dès lors avoir suffisamment observé Victor Wembanyama pour livrer un avis tranché et peu usuel au sujet du Français.
Sa trajectoire pourrait laisser croire qu’il cherche à le fuir. En tout cas, Patrick Beverley n’a jamais eu l’occasion d’affronter Victor Wembanyama sur les parquets de NBA. Ou plutôt, il n’était pas disponible lors de la seule fois durant laquelle leurs chemins se sont croisés l’an dernier, à savoir un match entre les Spurs et les 76ers. Reste à savoir s’il aura l’opportunité de remédier à cela et de se mesurer à lui à l’avenir.
Pour l’heure, le meneur vétéran demeure dans le championnat israélien, même s’il faisait entendre il y a peu qu’un départ pourrait être à l’ordre du jour. En attendant de trancher à ce propos, il reste bien évidemment attentif à l’actualité de la ligue nord-américaine, dans laquelle son jeune homologue français s’illustre particulièrement depuis quelques semaines. Ce, de sorte d’ailleurs à confirmer ses dires à son sujet.
Pat Beverley met les choses au clair sur Victor Wembanyama
Dans son podcast, Beverley a été invité à désigner les meilleurs joueurs NBA à chaque poste. Or, pour lui, impossible de classer Wembanyama parmi les pivots :
Adam Ferrone : Tu vas me dire que ce type qui mesure 2m24 n’est pas un pivot ?!
Patrick Beverley : Il est tout à la fois. Tu ne peux même pas le comparer à d’autres joueurs. L’an prochain, ce sera le meilleur joueur de la NBA.
En effet, d’après l’aboyeur de 36 ans, le profil du prodige français se distingue beaucoup trop de celui des pivots traditionnels pour le ranger dans cette case :
Patrick Beverley : Tu as déjà vu un pivot comme ça, qui shoote à 3 points et qui dribble avec le ballon ? Ce n’est pas parce que tu mesures 2m24 que t’es forcément un pivot.
Les autres pivots qu’on a cités se contentent limite de poser des écrans et de faire des pick-and-rolls. Aucun d’entre eux ne prend des tirs à 3 points après hésitation.
Mais alors, quelle étiquette faut-il coller sur le front de Wemby ? Pour Pat Bev, ce dernier mériterait la même que celle de superstars polyvalentes telles que Kevin Durant et LeBron James :
Patrick Beverley : Ce n’est pas juste pour Wemby de lui attribuer un poste. Il est unique en son genre, Rone ! Il n’y a pas de poste à proprement parler pour lui. On n’a qu’à dire qu’il est sans poste fixe. Dans cette catégorie, il y a lui, Kevin Durant et LeBron James : sans poste fixe.
Malgré l’accord tacite commun concernant Victor Wembanyama et son poste, Patrick Beverley refuse de le considérer comme un pivot. Le genre de discours qui était également tenu au sujet de LeBron James et Kevin Durant à leurs débuts. C’est dire.