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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
La question de la binationalité est de plus en plus importante dans le monde du football. En effet, de nombreux talents attirent les convoitises de plusieurs nations, ce qui peut être source de tensions chez les supporters. Né en France, Imran Louza n’a jamais vraiment hésité.
Lors de la Coupe du Monde 2022, le Maroc s’était offert le soutien populaire en devenant la première équipe africaine de l’histoire à se qualifier pour une demi-finale. Une juste récompense pour un pays qui travaille bien, qui se donne les moyens de répondre à ses ambitions, et qui prouve que des investissements intelligents portent toujours leurs fruits.
Par exemple, la Fédération a fait construire un centre d’entrainement dernière génération pour ses équipes nationales, ce qui permet aux meilleurs joueurs de retrouver un environnement similaire à ce qu’ils connaissent dans les grands clubs d’Europe. Autre point majeur pour les dirigeants du foot marocain : recruter les binationaux le plus tôt possible.
Imran Louza parle de la sélection marocaine
Imran Louza, formé au FC Nantes, fait partie de cette nouvelle vague qui n’a pas hésité longtemps avant de se tourner vers les Lions de l’Atlas. Il a porté le maillot rouge dès les U19, avant de faire un rapide passage par les espoirs tricolores. Dans une longue vidéo disponible sur la chaine YouTube « Deux nuits avec », il a expliqué le raisonnement derrière son retour en sélection marocaine :
Quand je suis arrivé à Watford, le sélectionneur de l’époque Vahid Halilhodžić m’a appelé. Je l’avais déjà eu à Nantes. On a parlé pendant 30 minutes ou 1 heure maximum, et j’ai senti qu’il me voulait vraiment dans son équipe, donc j’ai tout de suite accepté. J’ai choisi assez jeune de représenter le Maroc et je ne me suis jamais dit que j’allais attendre la France. Dès que j’ai raccroché j’ai appelé mes parents tout de suite avec une grande fierté.
J’étais le plus heureux. Après, ma première sélection ne s’est pas bien passée parce que nous avons fait un déplacement qui s’était terminé en coup d’état. Mais dès la deuxième, quand j’ai vraiment pu jouer, j’ai marqué. Mon pire souvenir reste ma blessure avant la Coupe du Monde 2022. Le coach Walid Regragui m’avait appelé avant pour me dire qu’il comptait sur moi.
Comme de plus en plus de Marocains nés en France, aux Pays-Bas ou dans d’autres pays d’Europe, Imran Louza a rapidement fait le choix de représenter son pays d’origine. Une décision qu’il ne regrette pas, puisqu’il aurait pu vivre un moment magique au Qatar avec les Lions de l’Atlas. Malheureusement, une blessure est venue gâcher la fête.
Ce qui fait du Maroc une équipe majeure en Afrique, c’est sa capacité à rapatrier ses meilleurs jeunes binationaux. Le vivier est important, le talent est là, alors pourquoi ne pas viser une nouvelle demi-finale à l’avenir ?
