Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Ancienne coqueluche des fans de NBA, Tacko Fall s’est éloigné depuis 2022 de la ligue et a notamment passé deux ans en Chine. Une expérience sur laquelle il est récemment revenu en dévoilant la vraie nature des joueurs qu’il a affrontés sur place.
Son retour sur les parquets de la ligue apparaissait comme un petit événement. Malheureusement pour lui, il n’a finalement pas eu lieu. Blessé, Tacko Fall n’a en effet pas pu prendre part à la présaison NBA avec son équipe des New Zealand Breakers. Un relatif coup dur, lui qui espérait taper dans l’œil de certains scouts américains afin de retrouver une place sur le circuit, deux ans après l’avoir quitté.
Tacko Fall balance la spécificité de la Chine
Véritable chouchou des fans suite à sa draft, Fall a progressivement été relégué à un simple rôle de joueur de G-League. Une situation qui ne lui convenait pas et qui l’a poussé à tenter sa chance loin des États-Unis. Désormais titulaire d’un contrat en Nouvelle-Zélande, le pivot de 2m29 s’en est récemment réjoui dans une interview accordée à Sam Yip de HoopsHype :
Tacko Fall : Pour l’instant, mon passage aux New Zealand Breakers se passe très bien. C’est une expérience géniale. Le style de vie ici est fabuleux. C’est pour ça que je suis venu ici. J’ai l’opportunité de voyager avec ma famille, d’être quelque part où je suis à l’aise et dans une franchise qui est vraiment géniale. Les gens nous traitent vraiment bien, ma famille et moi, et sont globalement top.
Un changement radical par rapport à l’environnement dans lequel il a évolué en Chine lors des deux années précédentes, où les joueurs étrangers subissaient selon lui un traitement particulier. Non seulement sur le terrain, mais aussi en dehors :
Tacko Fall : En Chine, tu peux vite te sentir seul. Évidemment, il y a une énorme barrière de langage.
Personnellement, j’ai eu la chance de me retrouver dans des équipes décentes en ce qui concerne le personnel et le staff. Dans les deux pour lesquelles j’ai joué, il y avait des gens qui parlaient anglais mais en dehors de ça, j’ai dû surmonter beaucoup de challenges.
Plombé par sa méconnaissance du mandarin, le colosse sénégalais a également dû composer avec un jeu bien différent de celui qu’il connaissait aux US :
Tacko Fall : En un sens, la Chine est vraiment physique. J’ai dû faire beaucoup d’ajustements à cet égard. C’était l’aspect le plus important du jeu à chaque match. Là-bas, les gens sont un peu vicieux dans leur jeu donc il faut être à un certain niveau sur le plan physique. J’ai dû matcher cette intensité et ça m’a permis de beaucoup étoffer mon jeu. Je devais m’adapter un minimum.
Parti relancer sa carrière en Chine, Tacko Fall s’y est non seulement heurté à la barrière de la langue, mais aussi au jeu rugueux développé sur les parquets de la CBA. De quoi expliquer sa récente signature en Nouvelle-Zélande, où il se sent bien plus à son aise.