Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Star des poids moyens à l’UFC, Nassourdine Imavov sera de retour en action début février, juste avant le début du ramadan. En tant qu’adepte de l’Islam, le Franco-Daghestanais s’était d’ailleurs exprimé à ce sujet il y a quelques mois de ça.
Il est l’un des grands gagnants de cette année 2024, même si Khamzat Chimaev lui est passé devant au classement fin octobre. Vainqueur de Jared Cannonier et de Brendan Allen, Nassourdine Imavov a cimenté sa place parmi les meilleurs combattants poids moyens de l’UFC, lui qui détient désormais la cinquième place au sein de la catégorie.
Autrement dit, il fait désormais partie des candidats au titre et son prochain combat pourrait d’ailleurs être déterminant en ce sens puisqu’il fera face à Israel Adesanya en février prochain, du côté de l’Arabie-Saoudite. Battre l’ancien détenteur de la ceinture et légende de l’UFC ferait sérieusement grimper la cote du Franco-Daghestanais auprès de Dana White et consorts, en attendant de le voir défier le champion Dricus Du Plessis.
Nassourdine Imavov se livre sur les entraînements pendant le ramadan
Cela marquera d’ailleurs le troisième combat en huit mois pour Imavov, un calendrier certes chargé mais s’il voulait affronter le Stylebender, il se devait d’accepter une date avant le ramadan. Fervent musulman, l’intéressé ne montera pas dans l’octogone durant cette période, à l’image de ses pairs pratiquants. Ce qui ne l’empêche pas de s’entraîner, bien que de manière différente comme expliqué dans le podcast de Zack Nani :
Je me maintiens en forme, mais j’essaie de m’entraîner en fin de soirée par exemple une heure, une heure et demie avant l’ouverture, je me donne à fond et je puis je rentre. l’erreur qu’il ne faut pas faire, c’est de s’entraîner comme on faisait avant, à 10h du matin et ensuite le soir. C’est mortel, c’est pas bon même pour le coeur. Pendant le Ramadan, de toute façon il faut y aller tranquille.
Après y’en a qui s’entraînent la nuit, ils dorment pas la nuit et ils s’entraînent et la journée, repos.
Sport ultra-violent, le MMA requiert forcément une préparation extrêmement intense. Sauf qu’en période de ramadan, les restrictions imposées par ce dernier pendant la journée peuvent poser problème… Il faut donc trouver des solutions pour le contourner.
Si la plupart y parviennent, ça n’en reste pas moins un exercice compliqué et c’est pour cela que de nombreux musulmans à l’UFC préfèrent accepter des combats juste avant ou après le ramadan. L’UFC 311 en janvier verra d’ailleurs des clients comme Islam Makhachev et Umar Nurmagedov en action. Dans le cas du premier, une autre date aurait été trop loin dans le temps alors qu’il a combattu pour la dernière fois en juin.
Être un athlète n’a rien d’une évidence pendant le ramadan si on est musulman, encore moins pour un pratiquant de MMA. On espère donc pour Nassourdine Imavov qu’il sera vainqueur d’Israel Adesanya le 2 février prochain, justifiant ainsi son calendrier très charge depuis juin dernier. Les efforts en auront alors clairement valu la peine.