Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Michael Jordan, comme toutes les superstars de la ligue, avait une confiance démesurée en son talent. C’est une chose dont se souviennent ses anciens coéquipiers, et notamment BJ Armstrong. Il se rappelle notamment d’un soir où c’était particulièrement visible.
Pour l’éternité, Michael Jordan aura l’image du compétiteur ultime en NBA, du joueur qui refusait la défaite plus que les autres. Bien conscient que le basket est un sport collectif, il faisait d’ailleurs tout son possible pour insuffler cette mentalité à ses coéquipiers, quitte à en venir aux mains avec certains. Steve Kerr le sait mieux que personne…
Et pour assumer cette soif de victoire, pour porter son équipe à 6 titres en 6 apparitions en Finales, il faut une confiance en soi hors du commun. Dans les fins de match serrées, le n°23 voulait avoir le ballon dans les mains pour faire la différence. S’il fallait un stop défensif, il ne se cachait pas car il se sentait capable d’arrêter n’importe qui.
La confiance ultime de Michael Jordan en 1993
Ses partenaires étaient forcément impressionnés par cette attitude et ce leadership, et ils en parlent encore des années après. C’est notamment le cas de BJ Armstrong, qui vient de prendre la parole dans le « Rich Eisen Show ». Il s’est souvenu d’une rencontre marquante qui remonte à 1993.
Ce que je garderai toujours en tête avec Michael Jordan, c’est qu’il m’a toujours encouragé, et les autres joueurs aussi, à ne jamais perdre confiance. Jamais ! Je pense que la chose la plus impressionnante que j’ai pu voir avec lui, et j’ai vu des choses vraiment incroyables, c’est un soir contre les Bullets où il avait été particulièrement mauvais. Je crois qu’il avait manqué 18 ou 19 tirs à la suite. J’ai été impressionné par la manière dont il n’a jamais hésité.
Normalement après les matchs il était dans sa petite bulle, il jouait aux cartes avec certains gars. Mais ce soir-là, il était juste assis à l’arrière de l’avion. Je suis allé le voir pour prendre des nouvelles, et il m’a répondu : « Ça va. Peu importe combien ce gamin a marqué sur ce match, je vais le mettre en une mi-temps la prochaine fois. La confiance qu’il faut pour dire ça…
Sur cette rencontre de 1993, Michael Jordan avait manqué 17 de ses 21 premiers tirs, alors que le joueur de Washington LaBradford Smith avait planté pas moins de 37 points… Une motivation pour le n°23, qui avait pris sa revanche quelques semaines plus tard en inscrivant 47 unités, dont 37 en première période. Le niveau de confiance frisait l’insolence.
Michael Jordan savait qu’il était plus fort que les autres, alors même en crise d’adresse, il ne perdait pas sa confiance. La preuve, il avait enchainé cette mauvaise prestation contre les Bullets avec une démonstration.