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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Le succès de Michael Jordan est indissociable de celui des Bulls de Chicago, pourtant, il ne s’est pas toujours entendu avec ses dirigeants, même lors des belles années. Ça n’empêche pas un immense respect entre les deux camps, la preuve avec ces mots du propriétaire Jerry Reinsdorf…
La relation entre Michael Jordan et les dirigeants des Bulls n’a pas toujours été saine, et ce malgré des résultats merveilleux sur le terrain. S’il est aujourd’hui normal pour les GM’s de travailler main dans la main avec leurs superstars pour monter des effectifs compétents et complémentaires, Jerry Krause, celui de Chicago à l’époque, ne pensait pas de cette manière.
Une phrase prononcée lors de la saison sophomore du n°23 résume parfaitement la pensée de Krause envers son prodige :
Tout le monde lèche les bottes de ce gamin, sauf ses parents et moi. Si je l’avais écouté, ses coéquipiers à North Carolina seraient dans l’équipe. Mon but n’est pas d’être son ami.
La colère du propriétaire des Bulls contre le Hall of Fame
Pour contrebalancer, Michael Jordan a pu compter sur un propriétaire réellement impliqué dans sa réussite. Par exemple, lors de sa transition entre la NBA et la MLB, Jerry Reinsdorf avait accepté de le faire signer dans son autre franchise, à savoir les White Sox de Chicago. À son retour, il avait aussi fait de lui le joueur le mieux payé de la ligue, preuve de l’importance qu’il lui accordait.
Comment aurait-il pu en être autrement, lui qui a fait passer les Bulls dans une autre dimension sportive et surtout économique ? Grâce à ses 6 titres dans les années 90′, période de la globalisation de la ligue, MJ a fait de Chicago une marque internationale lucrative. Ces mots de Jerry Reinsdorf prononcé avec l’entrée de son joyau au Hall of Fame font donc sens :
Il y a quelque chose qui me dérange profondément avec l’introduction de Michael Jordan au Hall of Fame… Ce qui m’agace c’est qu’il ne devrait pas faire partie d’une classe… Il devrait entrer seul, pas forcément pour lui faire honneur à lui, mais plutôt pour honorer le Hall of Fame.
Pour le propriétaire des Bulls, le fait que Michael Jordan soit entré au Hall of Fame avec d’autres joueurs n’a pas de sens. Pour tout ce qu’il a apporté à la ligue, Jerry Reinsdorf estime que son n°23 aurait mérité une cérémonie spéciale. Enfin, il n’était pas accompagné par des joueurs médiocres, puisqu’il partage la classe 2009 avec David Robinson, Jerry Sloan et John Stockton.
Michael Jordan sera à tout jamais le plus grand joueur de l’histoire des Bulls de Chicago, et le propriétaire de la franchise le traite comme tel. Il était même allé jusqu’à critiquer le Hall of Fame pour défendre l’honneur du n°23.
