Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Formé à Nice et aujourd’hui attaquant de l’Olympique Lyonnais, Saïd Benrahma n’a pas eu un parcours facile pour atteindre les sommets. Son arrivée en France s’est par exemple faite dans des conditions uniques.
Il n’existe pas un parcours type pour réussir dans le monde du foot, et c’est un fait qui devrait être rappelé à certains parents au bord des terrains amateurs… Oui, il y a des prodiges à la Lionel Messi, Kylian Mbappé ou encore Neymar qui sont connus par tous les scouts depuis l’enfance, mais ils ne sont pas les seuls à atteindre le haut niveau.
Un joueur comme N’Golo Kanté par exemple, qui est l’un des milieux de terrain les plus respectés de sa génération, n’est jamais passé par la case centre de formation. De même, pour atteindre le niveau européen, l’attaquant de l’Olympique Lyonnais Saïd Benrahma a dû faire des choix singuliers. Formé à Nice, c’est en acceptant de partir en deuxième division anglaise qu’il a explosé.
La folle arrivée de Saïd Benrahma en France
Son adaptation a été immédiate à Brentford, dans la banlieue de Londres, ce qui peut s’expliquer par son parcours personnel. Né en Algérie à Aïn Témouchent, Benrahma a rapidement rejoint l’Europe et la France grâce à son talent pour le foot. Mais attention, tout n’a pas été fait dans la légalité. Il s’est clairement battu pour arriver où il en est, comme il l’expliquait à Sam FootX :
Comment je suis arrivé en France ? En fait j’ai fait un tournoi international en Espagne, c’était comme une Coupe du Monde. En Algérie ils ont pris les 14 meilleurs jeunes, et je faisais partie du groupe. Donc j’ai participé au tournoi en Espagne. Et quand je suis arrivé, j’ai pris la fuite. *rires* J’ai un fou rire parce que c’est la vérité. Dédicace à ceux qui ont souffert et qui ont galéré dans cette situation.
Avant que j’arrive en Espagne ma mère avait parlé avec le président de la délégation, et lui aussi s’est échappé avec sa famille ! Donc on a été des clandestins ! *rires* Je suis arrivé en Espagne, j’ai fait le tournoi avec l’équipe et quand on s’est fait sortir je suis parti.
Arrivé en Europe pour représenter son pays lors d’un tournoi international, Saïd Benrahma n’est jamais retourné en Algérie avec le reste de l’équipe. Sa mère, d’un accord avec le président de la délégation, a accepté qu’il parte faire sa vie dans l’Hexagone à la poursuite de ses rêves. Un choix clairement payant, puisqu’il a réussi à devenir professionnel, à gagner sa vie, et à porter le maillot des Fennecs.
Depuis le début, Saïd Benrahma n’a pas un parcours classique. Il a rejoint la France après un tournoi international, et a réussi à atteindre ses objectifs, preuve d’une grosse détermination. On comprend mieux sa capacité d’adaptation.