Expatrié en Angleterre pendant 22 ans, Arsène Wenger cash sur la France : « Vivre là-bas ne m’a…

La légende du football français Arsène Wenger, ici accompagné du drapeau tricolore
Al Jazeera (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Après de longues années passées dans l’Hexagone en tant que joueur puis entraîneur, Arsène Wenger a forgé sa légendaire renommée en Angleterre. Sur place de 1996 à 2018, il a entretemps révélé le changement de ses rapports avec la France.

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Certains tendent à oublier sa carrière de joueur, durant laquelle il a pourtant remporté un titre de champion de France avec le RC Strasbourg. D’autres omettent ses passages sur les bancs de l’AS Nancy Lorraine et de l’AS Monaco, malgré un autre sacre national à son actif. Il faut dire qu’Arsène Wenger a surtout marqué les esprits à l’étranger, lui qui fait partie des rares entraîneurs français à s’être exilés avec succès.

Au sortir de son aventure monégasque, le tacticien alsacien a dans un premier temps pris un pari un peu fou en rejoignant… le Japon. Entraîneur sur place du Nagoya Grampus, il y a découvert une culture bien différente aux drôles de spécificités. Celle-ci ne l’a toutefois pas autant marqué que celle à laquelle il s’est habitué en Angleterre, où il a pris les rênes d’Arsenal en 1996 et ne les a relâchés que 22 ans plus tard.

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Depuis l’Angleterre, le constat d’Arsène Wenger sur la France

Coach légendaire des Gunners, Wenger dispose même de sa propre statue aux abords de l’Emirates Stadium. Et quoi de plus logique au vu des résultats qu’il a accumulés pendant plus de deux décennies dans le nord de Londres. Une aventure extrêmement longue qui aurait pu en quelque sorte éloigner son cœur de la France. Or, en juin 2004, il s’était assuré de rassurer tout le monde sur ce point dans les colonnes de Paris Match :



Arsène Wenger : Je me sens totalement français. Le fait de vivre en Angleterre ne m’a pas fait oublier mon pays. Cela m’a ouvert l’esprit sur ses forces et ses faiblesses, et sur la chance que j’ai eu d’être élevé là-bas. J’ai grandi et j’ai été formé comme entraîneur en France. Chaque jour, j’applique ce que j’y ai appris. Je pense que le point fort de la France est son éducation.

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Fier de ses racines, « Le Professeur » leur attribuait même une grande partie du mérite de sa réussite dans le football. Il estimait d’ailleurs ne pas être le seul entraîneur à avoir bénéficié de la formation française pour imposer ses idées en Angleterre et partout ailleurs :

Arsène Wenger : Il y a 70 entraîneurs français qui travaillent à l’étranger. En Angleterre, j’ai été un pionnier, puis il y a eu (Jean) Tigana qui a fait un super boulot à Fulham, et (Gérard) Houllier à Liverpool. Plus on est de Français, plus on s’amuse !

Digne représentant de la France en terres anglaises, Wenger a d’ailleurs pour cela été fait chevalier de la Légion d’honneur, puis promu au rang d’officier en 2020. Une juste récompense pour celui qui n’a jamais renié ses origines outre-Manche.

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S’il a passé 22 années mémorables de sa vie en Angleterre, Arsène Wenger n’a jamais mis de côté pour autant la France. Après tout, c’est selon lui grâce à elle et aux valeurs qu’elle lui a transmises qu’il a pu faire preuve d’une telle longévité sur le banc d’Arsenal.

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