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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Drafté en première position l’été dernier, Zaccharie Risacher faisait logiquement partie des principaux candidats au Rookie de l’Année cette saison. Trois mois après ses débuts aux États-Unis, le Français a d’ailleurs abordé le sujet auprès de la First Team.
Contrairement à la saison dernière, où Victor Wembanyama avait rapidement dominé la course de la tête et des épaules, la bataille s’annonce beaucoup plus indécise en 2024-25. Qui sera le prochain Rookie de l’Année ? Sur le papier, Jared McCain était l’immense favori il y a encore quelques jours après un démarrage canon aux Sixers. Le problème, c’est qu’il est désormais à l’infirmerie pour plusieurs semaines…
Son absence redistribue donc les cartes et pour le moment, c’est Stephon Castle des Spurs qui pointe en tête du Rookie Ladder de la ligue. Avec un peu moins de 12 points et 4 passes par match, ça fait un peu léger pour un futur ROY et cela ne fait donc qu’ajouter un peu plus d’eau au moulin des détracteurs de la classe de draft 2024, qui ne cessent d’affirmer depuis des mois qu’il s’agit là de l’une des pires de l’histoire.
Le symbole de tout cela est nul autre que le Français Zaccharie Risacher, drafté en première position par les Hawks. Lui n’est que sixième au classement pour le moment, derrière son compatriote Alexandre Sarr. Alors que la NBA n’a fait quasiment aucune publicité autour de lui depuis sa sélection, ceux qui le traitent de bust aux États-Unis sont nombreux… en oubliant toutefois qu’il n’est pas la première option à Atlanta.
Zaccharie Risacher pas préoccupé par la course au ROY
Risacher connaît en effet une situation inhabituelle pour un first pick puisque sa franchise se bat pour une qualification directe en playoffs (14-13, 7e à l’Est) et qu’il a devant lui des joueurs comme Trae Young comme Jalen Johnson dans la hiérarchie. S’il affirme penser à la récompense du meilleur débutant, il se concentre avant tout sur la réussite collective comme il l’expliquait récemment en interview avec la First Team :
Le Rookie de l’année est toujours dans un coin de ma tête. Ce titre représente quelque chose pour moi. Mais en tant que compétiteur, on veut être le meilleur, on veut tout bien faire. À l’image de la saison dernière en France, j’ai envie de me concentrer sur les bonnes choses. C’est-à-dire gagner des matchs, le projet collectif. Au final, de mon expérience que j’ai pu avoir en France, c’est en faisant ce genre de choses que j’ai pu être récompensé individuellement.
Que ce soit la sélection All-Star ou le Meilleur jeune de Betclic Élite. C’est avec cette mentalité de vouloir gagner des matchs et d’aider l’équipe à être compétitive que la chance m’a souri individuellement. Je sais que c’est la bonne attitude à avoir. Ça m’a réussi l’année dernière, et j’essaye de m’en nourrir pour le futur de ma carrière.
Pour le moment, les chances de voir Zaccharie Risacher devenir Rookie de l’Année semblent minces. D’un autre côté, il pourrait découvrir les playoffs dès sa première saison en NBA… On imagine qu’il acceptera volontiers une telle compensation.
