Sébastien Grosjean balance le joueur qu’il haït : « C’est simple, on ne s’adresse plus la parole »

Sébastien Grosjean
We Are Tennis BNP (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Joueur très apprécié du grand public français, Sébastien Grosjean n’était pas du genre à faire des esclandres ou à s’attirer les polémiques. Mais pour être un champion, il faut tout de même disposer d’un gros caractère : la preuve, le Français a réglé son compte avec virulence au joueur qu’il a le plus détesté. Et il n’a pas fait dans la dentelle !

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Avant la fameuse génération des « Mousquetaires » incarnée par Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga et consorts, c’est Sébastien Grosjean qui était l’une des figures de proue de la balle jaune française. Auteur de plusieurs très gros parcours dans des tournois du Grand Chelem, l’ancien numéro 4 mondial est aussi associé à une certaine image de classe et d’élégance. Ce qui ne l’empêche pas d’arborer quelques rancoeurs.

Sébastien Grosjean encore furieux contre un joueur 20 ans après

Si le circuit du tennis mondial est désormais plus aseptisé qu’à l’époque où John McEnroe, Jimmy Connors et consorts s’écharpaient régulièrement, des tensions subsistent bel et bien. Dans un entretien accordé à L’Équipe, Grosjean a ainsi réglé son compte à l’Allemand Nicolas Kiefer, à qui il n’adresse plus la parole aujourd’hui, 18 ans après leur embrouille :

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Ma plus grosse colère ? Je m’en souviens très bien ! Quand je joue Kiefer en quarts en Australie en 2006 (défaite 6-3, 3-6, 6-4, 6-7, 8-6). Il avait vraiment eu une mauvaise attitude. Il avait pris avertissement, puis point de pénalité. Il avait pris 10 minutes au vestiaire à la fin du quatrième set. Au cinquième, à 6-5 je crois, sur une contre-amortie qu’il comprend qu’il a ratée, il jette la raquette dans ma direction. Je suis surpris et je rate la volée parce que j’ai sa raquette devant les yeux.



L’arbitre ne dit rien. Le superviseur ne dit rien. Et ils lui donnent le point. Là, je deviens fou… Après, il a prétendu qu’on s’était parlé dans les vestiaires, ce qui est archi faux. Depuis, ce n’est pas compliqué, on ne s’est plus adressé la parole. La semaine d’après, je le rejoue en Coupe Davis, à Halle. J’avais tellement la haine que j’aurais pu jouer dix sets contre lui sans en perdre un seul (victoire 7-5, 7-6, 6-0).

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Vous l’aurez compris : Grosjean et Kiefer ne partiront probablement pas en vacances ensemble durant le restant de leurs jours. Dans un registre bien différent, et nettement plus teinté de respect, c’est Andy Roddick qui a été mentionné par le Français en réponse à la question suivante : « Quel joueur ne voulez-vous plus jamais revoir ? » Amusé, le Marseillais a ainsi lâché :

Je vais vous donner un nom. Pas parce que je ne l’aime pas, mais parce qu’il m’a trop souvent battu ! Andy Roddick m’a battu huit fois sur neuf. Il m’a piqué deux finales au Queen’s (2003 et 2004, ndlr), une finale à Houston (2005, ndlr). On s’entend très bien mais je ne veux pas le revoir sur un court en face de moi !

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Si Sébastien Grosjean n’est pas du genre à aller chercher les problèmes s’il n’est pas provoqué, il s’est senti particulièrement offensé par le comportement de Nicolas Kiefer, et par les mensonges qui en ont suivi. Le Français a donc enfin livré sa version de l’histoire, et elle ne souffre d’aucune contestation. Voilà qui est dit !

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