Né à Bastia, Pascal Olmeta (63 ans) sans filtre sur la France : « Pour un Corse, c’est…

Corse et fier de l'être, Pascal Olmeta évoque la France
France 3 (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Personnage à part dans le monde du football, excentrique, entier et bagarreur, Pascal Olmeta est l’une des figures marquantes de la Division 1 des années 1980 et 1990. Corse et fier de l’être, le portier n’a jamais joué une seule minute pour l’équipe de France. Un regret ? Pas vraiment, comme il l’a fait savoir avec sa franchise habituelle.

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Il ne faut pas s’y tromper : Pascal Olmeta est avant tout un palmarès. C’est en effet lui qui gardait la cage lorsque l’Olympique de Marseille a tout gagné au début des années 1990, du championnat à la Coupe de France en passant, évidemment, par la Ligue des Champions en 1993. Mais le natif de Bastia est aussi une gueule, une personnalité, une mentalité. En bref : un personnage unique.

Connu pour ne jamais se laissé marcher sur les pieds, Olmeta s’est battu plus d’une fois avec des supporters qui l’importunaient. Il a tenu tête à Bernard Tapie, a sidéré ses coéquipiers en venant régulièrement armé à l’entraînement, et a toujours mis sa fierté au-dessus de tout le reste – notamment vis-à-vis de son attachement à la Corse.

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Pascal Olmeta n’a aucun regret de ne pas avoir joué en bleu

En effet, celui qui a accumulé 3 sélections en équipe de Corse n’a jamais joué en équipe de France, alors qu’il en avait pourtant largement le niveau, étant même à une époque le meilleur gardien tricolore. Mais si tout cela ne s’est jamais matérialisé, c’est parce que le Bastiais aurait eu l’impression de se renier et de trahir les siens en portant le maillot bleu. Il expliquait ainsi à « Foot Mercato »:

Pour un Corse, il n’y a pas de regrets. Quand on est Corse, on ne peut pas jouer en équipe de France, je l’ai toujours dit.



Olmeta aurait toutefois pu se laisser convaincre pour l’Euro 1992 par respect pour Michel Platini, qui a rendu son tablier après le tournoi. Mais le triple Ballon d’Or a finalement décidé de n’emmener que deux gardiens. Pas de quoi suscité un traumatisme chez Olmeta :

Michel Platini voulait m’emmener à l’Euro 1992 en Suède, lui passait au-dessus de tout. Mais après, ils l’ont tellement fait chier qu’il a arrêté.

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C’est donc avec de nombreux souvenirs en tête mais pas de regrets que le fantasque gardien de but a pris sa retraite en 1999, après une ultime expérience au Gazélec Ajaccio. Le champion d’Europe 1993 s’est ensuite consacré au Beach Soccer, et est retourné vivre sur ses terres en Corse.

Dans ce contexte, il en faudra beaucoup pour qu’Olmeta quitte son île natale, et d’autant plus pour revenir dans le monde du football. D’ailleurs, en 2010, il conditionnait ce come-back à un seul scénario, et pas un de plus :

Si Eric Cantona me le demande alors ce sera oui. Le jour où il entraînera Manchester alors j’irai avec lui. Autrement, je ne pense pas.

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Notoirement attachés à leurs terres et à leur identité, au point d’ailleurs de régulièrement envisager l’indépendance pour partie d’entre eux, les Corses regardent la France de loin. Pascal Olmeta n’y fait pas exception, et ne pas avoir porté le maillot tricolore n’entre en rien dans la liste des regrets de sa carrière de footballeur. Voilà qui est dit !

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