Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Los Angeles ne vit pas un début de saison de tout repos et les derniers matchs sont globalement peu rassurants. Un ancien membre de la franchise n’a d’ailleurs pas mâché ses mots à propos d’Anthony Davis et de son rôle sur le terrain, récemment.
Décidément, on ne sait pas sur quel pied danser avec les Lakers cette saison. Le démarrage avait pourtant été très prometteur avec une attaque flamboyante, mais la tendance s’est totalement inversée à présent. Résultat, les Californiens ne sont huitièmes de la conférence Ouest (13 victoires pour 11 défaites) et ont perdu sept de leur dix dernières rencontres. Pas glorieux pour un prétendant au titre…
Alors qu’ils s’apprêtent à disputer un match très important face aux Timberwolves de Rudy Gobert, les Pourpres et Ors devront en plus faire sans LeBron James qui s’est mis à l’écart de l’équipe pour des raisons personnelles. Ce sera donc encore une fois sur Anthony Davis que les espoirs de la franchise reposeront… mais pour un ancien membre de la franchise, il n’y a pas forcément de quoi être rassuré par cela.
Patrick Beverley sans pitié avec Anthony Davis
Ancien membre de la franchise angelino, Patrick Beverley n’a pas mâché ses mots sur The Brow, expliquant notamment que le big man ne peut pas faire ce qu’on attend de lui :
Les Lakers sont nuls, tout simplement. Ce n’est pas juste la faute de JJ Redick, rien de ça, la faute incombe à la fois aux coachs et aux joueurs. Ils ont besoin d’un vrai pivot.
Beaucoup de gens ont peur de le dire, mais tu ne peux pas faire jouer AD en pivot. Ils ont réussi à gagner l’année où ils l’ont fait dans la bulle parce qu’ils avaient un pivot. Ils ont besoin d’un véritable pivot, ils doivent protéger AD… Ils ont besoin de 28 points et de 12 rebonds de la part d’AD, ainsi que de trois ou quatre contres tous les soirs au poste cinq. C’est beaucoup à exiger d’AD, et c’est beaucoup à exiger de Bron.
Comment protéger la peinture ? Beaucoup de gens se disent : « Je vais prendre un pivot pour protéger la peinture ». Mais les guards peuvent aussi protéger la peinture. Si vous pouvez contenir le jeu offensif adverse, il n’ira pas jusqu’à la peinture. Il y a des gars dans cette équipe qui, si vous rentrez dans la raquette et que vous ressortez le ballon, les enfoirés se tiennent dans le corner.
Maintenant, il y a AD qui défie tout le monde sous le cercle, qui essaie de contenir les intérieurs et qui, de l’autre côté, essaie de créer tout ce qu’il peut. Ça fait beaucoup. Vous avez un homme de 40 ans au poste d’ailier-fort ! Ils ont besoin d’un pivot ou d’un défenseur, c’est ce dont ils ont besoin. Les Lakers savent exactement ce dont ils ont besoin.
Anthony Davis est peut-être le meilleur Laker de ce début de saison, mais il serait incapable de combler les vrais besoins de la franchise au poste de pivot. Dommage car l’ancien Pelican est théoriquement capable de faire tant de dégâts dans ce rôle…