Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Après avoir brillé sous les couleurs du Real Madrid, Claude Makélélé était devenu une véritable légende de Chelsea. Mais comment passer du soleil espagnol à la grisaille londonienne avec autant de succès ? Il s’est exprimé sur le sujet.
Pour les plus jeunes, Claude Makélélé est avant tout l’auteur de l’une des phrases les plus mémorables de l’histoire du football français avec son légendaire : « Ronaldinho, machin chouette… », vous connaissez la suite. Mais ceux qui ont eu la chance de le voir sur les terrains savent qu’il était bien plus qu’une grande gueule. C’était un milieu de terrain unique en son genre.
Preuve de son impact, il a donné son nom à un rôle tactique bien précis. Lui ne s’embêtait pas avec les projections offensives comme les milieux modernes, il se contentait d’anticiper toutes les passes adverses, de les intercepter, et de relancer dans les pieds de ses coéquipiers plus créatifs. C’est ainsi qu’il s’est imposé à Nantes, au Real Madrid ou encore à Chelsea.
Claude Makélélé parle de son arrivée en Angleterre
C’est d’ailleurs à Londres qu’il a effectué le plus long passage de sa carrière avec pas moins de 280 matchs disputés sous le maillot des Blues entre 2003 et 2008. Mais comment passer du soleil de Madrid à la grisaille anglaise avec autant de succès ? C’est ce qu’il a expliqué lors de son passage dans le podcast de son ancien coéquipier John Obi Mikel :
Quand je suis arrivé à Chelsea, mon premier match était à midi ! C’était l’heure à laquelle je me levais parfois… C’était un choc de jouer si tôt mais c’était intéressant. L’Angleterre c’est un football différent, une mentalité différente, une nouvelle langue. J’ai eu besoin de me plonger dans cet environnement pour comprendre le pays. Je venais d’Espagne et mes coéquipiers m’ont fait comprendre que c’était un autre contexte.
J’avais d’autres Français avec moi comme Marcel Desailly, Emmanuel Petit, William Gallas… Il y avait beaucoup de francophones. Parfois on oublie l’importance de nos coéquipiers. Ils sont très importants parce qu’ils t’aident à t’intégrer et à t’adapter à une nouvelle vie. Et cette relation est à la base du succès. Car quand un joueur part, celui qui le remplace se fond dans le groupe.
Si Claude Makélélé avait été si bon dès son arrivée à Chelsea, c’est grâce à ses coéquipiers francophones. Il avait immédiatement été intégré dans le vestiaire, il avait rapidement compris les subtilités du football britannique, ce qui se ressentait sur le terrain. Il est toujours très reconnaissant des années plus tard.
L’intégration dans un vestiaire ne dépend pas que de la volonté d’un joueur. Il doit aussi être aidé et accompagné par ses nouveaux coéquipiers. À Chelsea, Claude Makélélé a pu compter sur de nombreux francophones pour découvrir l’Angleterre.